Le matin filtrait déjà à travers les trous de la bâche, couché à même le sol et pour seul couverture mes vêtements, mon corps frissonnant encore. Une rosée c'était posée sur mon petit campement mais heureusement la bâche m'avait protégée, machinalement je pris mon beretta pour le coincer dans ma ceinture. Mon estomac me cria qu'il était l'heure de manger, me précipitant sur mon sac je fut bien vite déçu de le trouver entièrement vide. Un grand soupir sortit de ma bouche et mon pied vola dans la clôture qui jusque là m'avait protégée. "Merde !"
Il ne me fallut même pas une minute pour me préparer enfilant ma veste et me munissant de mon couteau de chasse, la seule arme valable que j'ai pour me défendre. Un dernier coup d’œil à la bâche (qui était trop déchirée pour un jour pouvoir resservir) et je partais en direction d'un complexe commercial un peu plus au Sud de ma position que j'avais en vue depuis maintenant trois jours.
Le chemin se déroula sans trop d'encombrement et bien vite j'arrivais à hauteur d'un panneau indiquant un Burger King 300m plus loin. C'est à ce moment que mon estomac décida de me rappeler que je ne n'avais pas pris mon petit déjeuner. Le fast-food se trouvant sur le chemin ma décision fut vite prise et me voilà poussant la porte d'entrée, le couteau à la main et les sens en éveilles. A ma grande surprise à travers les vitres je n'avais vu que des cadavres inanimés, d'autres survivants avaient certainement fait le ménage dans le coin.
Me glissant à travers l'encadrement de la porte, je m’aperçus bien vite que le peu de client présent était mort depuis bien longtemps ; certains avaient la tête défoncée dans leur hamburger et un autre gisait par terre les tripes à l'air. Ce dernier en pleins milieux du chemin ne bougeait pas, alors doucement en m'approchant je cherchais une trace sur son crâne indiquant qu'il en avait finit. Je ne vis rien mais préférant assurer ma sécurité je lui plantais mon couteau à plusieurs reprises dans le visage.
Je m'approchais du comptoir des commandes et je vis la tête éclatée contre une caisse enregistreuse, un employé dont il ne reste pour le crâne quasiment plus qu'une bouillie de chaire et d'os. De la pointe de mon couteau je touchais ses restes et dis :
"Alors pour moi ce sera un Big King et des frites, et oublie pas les sauces."
Mon rire nerveux se fit entendre avant que je n'enlève ma lame du cadavre. Ayant presque oublié de vérifier le reste des alentours, je me rendais bien vite compte de mon erreur en entendant des bruits de pas et un raclement de chaise.
Mon corps se met directement en alerte tandis que mes pensés se figent à l'idée qu'un zombie me surprenne ou que des pillards viennent me tuer.