Life is but a journey, an ephemeral and fragile one. Now it simply became bloody as well...
Jericho est de retour, et ses sbires ont remis en marche l’entreprise d’esclavagisme qu’ils semblaient avoir mis en veilleuse depuis quelques mois. N’importe quel survivant est une cible potentielle pour le regroupement de pillards et Dieu seul sait ce qui arrive alors aux pauvres âmes qui en sont les victimes… Le seul espoir des survivants de la ville s’incarne dans le maître d’orchestre de la seule victoire que les rescapés de Salem ont arraché à Jericho, Azad Kamrane. C’est-à-dire, l’homme derrière la chute de la Marion et qui a dans le même temps remis en liberté les esclaves que les Raiders avaient si durement rassemblés à l’intérieur des murs de la prison. L’Iranien a poursuivi les préparations de la lutte à venir, mais au-delà des questions concrètes qu’il lui faut considérer, plusieurs interrogations restent sans réponse. Qui sont-ils réellement? Que veulent-ils? Où sont-ils? Que font-ils de leurs victimes? Combien de personnes suivent Jericho? Autant d’inquiétudes auxquelles le leader des Offsprings devra très rapidement trouver des réponses…
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A savoir
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#
Contexte
De l'humanité il ne reste presque plus rien. Derniers survivants face à la menace zombie, vous avez combattu la peur, la maladie et la misère. Six années se sont écoulées, combien de jours tiendrez-vous encore ? Nous sommes en 2017 et le monde a été plongé dans le chaos suite à une catastrophe biologique. Que vous veniez de Central City ou de contrées plus éloignées, votre course effrénée pour la survie vous a mené jusqu'à Salem, dans l'Oregon. L’accalmie qui régnait dans les derniers mois s’est terminé dans le sang et la douleur avec le retour des Raiders qui sont sortis de l’ombre dans laquelle ils se trouvaient. Ils ont depuis repris leur entreprise sombre, et tout être humain encore dans les environs, homme, femme et enfant sont à risque d’être faits prisonniers comme ils l’ont fait lors de leur arrivée en mars. Dans ce monde totalement changé, le danger rôde à chaque instant, et l’avenir de tous ceux se trouvant dans Salem est voilé d’une incertitude qui n’est pas près de se lever. Face à un tel raz-de-marée de sauvagerie, la survie de tous dépendra des actions individuelles de chacun... Et vous, qu'attendez vous pour nous rejoindre ?
Remerciements
Nous tenions à remercier le forum Never-Utopia grâce à qui le forum peut aujourd'hui connaître un renouveau. Un merci aussi à nos joueurs pour leur patience et leur soutien après tout ce temps. ZA n'est pas encore parfait, mais grâce à vous il vit. Un merci également aux administrateurs qui donnent de leur temps et ne cessent d'essayer d'améliorer le forum et le confort des joueurs...

Longue vie à ZA, et que la passion de l'écriture continue de nous lier, tous ensemble, dans cet univers.
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 Pour l'avenir

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Alex Morin
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Une mer de cadavres, aussi loin que mes yeux me permettaient de voir, dans toutes les directions. Certains tapaient dans les fenêtres des bâtiments autour, mais la majorité d’entre eux erraient dans les rues, les champs, se bousculant les uns les autres sans vraiment s’en rendre compte. Je me tenais sur le toit d’une mini-van de marque Dodge, un modèle récent, ou du moins l’un des derniers modèles que la multinationale avait déposé sur le marché avant que les morts ambulants n’envahissent les rues. Sans grand effort, je descendis le mon perchoir, marchant tranquillement au milieu des cadavres, qui ne faisaient aucun cas de ma présence parmi eux.

Mes mémoires s’étaient effacées, je ne sentais aucune émotion ni n’avais de sensation physique… Mes jambes avançaient toutes seules, vers un endroit que je ne connaissais pas. Je marchai des heures, ou des jours, jusqu’à ce que je tombe sur un campement. Je comptais une dizaine de survivants. Leurs défenses étaient mal évaluées, les morts pouvaient passer sans réellement être arrêtés, ce qu’ils firent. J’étais dans une des tentes, à genoux, au-dessus d’une femme qui me regardait, terrorisée, appréhendant la suite. La carotide sectionnée, je ne pris pas le temps de la regarder mourir que je plantais mes dents dans sa chaire...


Je me réveillai en sursaut, me levant sur mes coudes, la respiration saccadée. Depuis mon incident à l’hôtel, j’ai fait ce même genre de rêve presque toutes les nuits. Je sais être immunisé, mais la peur de me retrouver parmi les cadavres me tient éveillé la plupart de mes repos. Je m’assis, passant tranquillement la main contre ma blessure au bras, pensif. Je devais être plus prudent lors de mes sorties. J’ai beau être un soldat, je ne peux pas tenir très longtemps lors de combats à 365 degrés. Bien que je me lève en silence, trois des six survivants avec qui je partageais le dortoir levèrent leur tête en sursaut, avant de la rebaisser tranquillement.

Après mon entrainement quotidien, je me retrouvai au mess, prenant mon habituelle bouteille d’eau. Même si le rationnement avait été levé, il était devenu coutume d’utiliser le minimum possible, chaque survivant ayant appris que même si on avait beaucoup aujourd’hui, rien n’indique qu’on ne le perdrait pas au complet avant demain. Je cherchais une place libre, lorsque je vis un jeune garçon assis à une table, prenant son repas, seul. Je me dirigeai vers le petit, puis pris une chaise de la main droite.

-Je peux m’asseoir?

J’eus la réponse, et m’exécutai. Il est rare de voir des gamins de nos jours. Ils sont faibles, et plus susceptible de tomber sous le joug des morts… Suffirait que certains arrivent à survivre, à grandir, ils seraient les mieux conditionnés à survivre dans ce monde, à battre les zombies et à ramener le monde sur la bonne voie. Mais il fallait des gens pour leur montrer le bon chemin.

-Je suis Alex, et toi? Tu as des parents ici?

Je ne sais pas pourquoi, mais je voulais faire quelque chose qui aurait été considéré comme « bien », dans l’ancien monde. Je pris tranquillement une nouvelle gorgée de ma bouteille, attendant la réponse d’un jeune semblant plutôt gêné.
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QG des offsprings, le 27 juin 2017, à l'infirmerie...


Assis sur mon lit, je finis de m'habiller. Avant de mettre mon T-shirt, je ne peux m'empêcher de regarder une énième fois la marque de morsure sur mon ventre en grimaçant. Même si elle a cicatrisée, elle reste bien visible. D'après Eva, la trace devrait s'en aller, même si ça prend du temps. Je l'espère franchement. Chaque fois que je la vois, j'ai des frissons en me rappelant ce moment devant l'hôpital. Au moins, je sais que je suis immunisé au virus des zombies maintenant. C'est drôle, moi qui ai toujours attrapé toutes les maladies qui trainaient, je suis immunisé contre celle qui a touché pratiquement tout le monde. En tout cas, je suis vraiment heureux de le savoir. J'ai fait tellement de cauchemars où je me voyais devenir un mort-vivant... Maintenant, je sais que je peux survivre à une morsure ! Enfin, je me souviens quand même d'à quel point ça m'a fait . Je me doutais que ça devait être douloureux de se faire mordre mais je ne pensais pas que c'était à ce point-là...

Secouant la tête pour chasser un peu ce souvenir désagréable, je me mets debout et m'étire un bon coup. Ça me fait un peu drôle d'être habillé normalement après avoir passé les deux dernières semaines en pyjama ! Mais ça fait du bien de se sentir normal et pas tout fiévreux et fatigué même après avoir passé la moitié de la journée à dormir. Mes jambes ont un peu de mal à me supporter mais j'arrive tout de même à marcher sans trébucher. Après avoir fait un aller-retour dans ce qui étais ma chambre comme pour m'assurer que je tienne bien debout, je réunis mes quelques affaires dans un coin, refait le lit avec des draps propres comme Eva me l'avait demandé, avant de sortir. Je la croise d'ailleurs dans le couloir. Je la remercie de s'être occupée de moi. Elle se contente de me conseiller de prendre soin de moi et de dire qu'elle ne veut plus me voir dans ici dans un lit en m'ébouriffant les cheveux. Avant de filer, elle me fait tout de même remarquer qu'ils commencent à devenir un peu long.  Par réflexe, je lève les yeux et bien que ça soit assez inutile, je remarque quand même que quelques mèches arrivent dans mon champ de vision. Il va peut-être bien falloir que je les coupe en effet... Bah, j'ai le temps d'y réfléchir et avec un petit haussement d'épaule, je repars tranquillement.

Je descends en rêvassant vers mon dortoir. Il est complètement vide quand j'arrive. Rien d'étonnant, après tout il est bientôt midi. Mes affaires sont rapidement envoyées dans mon casier où je retrouve avec plaisir mon sac à dos avec mon skateboard et mon minuteur. Jennsen a du les mettre là quand on est revenus au QG. Un petit sourire reconnaissant se forme sur mes lèvres. Il faudrait que j'aille la remercier. Elle voulait me demander quelque chose en plus je crois...

Mes pensées sont interrompus par un petit gargouillis. Je prends alors conscience que j'ai faim. Vraiment faim. J'irai remercier Jenn plus tard. Je vais d'abord grignoter un morceau. Mes pas se dirige donc vers le mess. Et dire que quand j'étais malade, je n'avais jamais faim et je devais me forcer pour avaler un tout petit peu de nourriture. Ces deux derniers jours, j'ai un appétit monstrueux ! Peut-être que je suis en train de refaire une poussée de croissance ? J'aimerai bien !

Arrivé au mess, j'avance légèrement vers le fond de la pièce où sont rangés les réserves de nourriture. Il y a pas mal de gens en train de manger. Beaucoup se tourne rapidement la tête vers moi avec un petit sourire. Évidemment, il n'y a deux autres enfants à part moi ici, un garçon de mon âge à peu près et un bébé d'un ou deux ans. Du coup, tout le monde nous reconnait assez vite, un peu comme des mascottes. Ils ont du remarquer qu'un de nous n'étais pas là ces derniers jours...
Quand j’atteins l'entrée du garde-manger, un type d'une trentaine d'années me barre la route. Il est souvent là pour voir un peu ce que tout le monde prend et il vérifie ce qu'il reste. Il me lance :

-Alors petit ? Sorti de l'infirmerie ? Attends, je dois avoir ce qu'il te faut.

Sur ces mots, il rentre dans la réserve. Amusé, j'essaie de deviner ce qu'il va me sortir. Des raviolis ? Du maïs ? Ou peut-être de l'ananas en conserves ? Oh  ! Ou du chocolat ! j'avais trouvé une boite de conserve avec de la crème dessert au chocolat une fois en farfouillant, c'était super bon !
Il revient finalement et mes espoirs se brisent d'un coup quand il pose une boite de conserve avec écrit en gros dessus "Ratatouille" devant moi. Pendant un instant, je le fixe d'un air ahuri. Il plaisante j'espère !

-Fais-moi confiance ! Quand on se remet d'un coup de mou, c'est excellent de faire le plein de vitamines ! Ça va te requinquer en moins de deux !

-Quoi ? Mais attends, je peux quand même choisir, non ? D'habitude, j'ai le droit de choisir ce que je prend. Le voyant faire non de la tête, je m'exclame : C'est pas juste ! Je suis plus malade, je peux manger normalement.

Il me regarde sans broncher et se contente de pousser un peu plus la boîte vers moi. En soupirant, je la prends. Dans une dernière tentative, je lève les yeux vers lui en prenant mon air d'ange abattu. Il se contente de rire et me donne une tape sur l'épaule :

-Tu verras, tu me remercieras !

Il commence à m'énerver lui ! Pourquoi les adultes pensent toujours savoir ce qu'il y a de mieux pour moi ? Ils ne vivent pas dans mon corps ! Je sais assez bien m'occuper de moi ! J'ai pas besoin qu'il me donne ses petits conseils ! En plus, c'est pas bon la ratatouille... La dernière fois que j'en ai mangé, c'était il y a au moins deux ans et ça ne m'a pas manqué...
Je soupire d'un air bien agacé et fait demi-tour pour aller m'asseoir à une table. Je me mets dans un coin tout seul. J'ai pas envie de manger avec d'autres adultes, ils m'agacent ! Le couvercle de la boîte s'ouvre, me montrant un spectacle peu appétissant de bouts de légumes baignant dans de la sauce tomate. Soudainement, je me sens déjà perdre l'appétit... Du bout des doigts, je prend une cuillère la plonge dans le mélange et l'amène lentement à ma bouche en prenant une mine renfrognée de dégout. Si je me souviens bien, c'est un des trucs les moins bons que j'ai mangé. Presque pire que les épinards !  Finalement, la cuillère arrive à mes lèvres et à contrecœur, je commence à manger cette bouchée.

Beuârk !

Un frisson me secoue ! C'est vraiment mauvais, je me souvenais bien du gout de ce machin ! C'est censé me redonner des forces, ça ?! Je ne sais même pas si je vais tout manger ou si je vais en laisser la moitié. Quand je pense à tout ce qui reste dans la boîte, j'ai presque envie de partir et d'attendre le repas de ce soir...
Un long moment passe. Au moins une demi-heure pendant laquelle je passe une ou deux longues minutes à rassembler mon courage avant de prendre une petite cuillerée de ratatouille avant de reposer la cuillère et de frissonner de dégout à cause du gout horrible de la mixture ! Ça me rappelle quand on s'amusait à mélanger des aliments au hasard pour faire le ragout le plus infâme possible avant l'apocalypse. Je suis sur que je n'ai jamais réussi à faire pire que ça...
Alors que je suis en train de me lamenter sur mon repas, un homme s'approche, il saisit la chaise en face de moi et demande :

-Je peux m’asseoir?

Je lève lentement la tête et me retrouve subitement en face d'une véritable armoire à glace. Épaules carrées, crâne rasé et tenue stricte. Je me sens soudain ridiculement petit devant lui, d'autant plus que je suis assis. Je hoche timidement la tête pour acquiescer. Il s'installe et bois une gorgée dans une petite bouteille d'eau avant de reprendre :

-Je suis Alex, et toi? Tu as des parents ici?

Mes parents ? Euuh non, ils ne sont pas ici. Ils... ils sont en Europe.

Mes parents... Je me demande souvent ce qu'ils font là-bas. Ils sont restés à Dublin et ils m'ont envoyé ici. Les aéroports ont malheureusement été fermés avant qu'ils ne puissent me rejoindre. Je suis sur qu'ils sont encore vivants mais est-ce qu'ils sont seul ou est-ce qu'ils ont rejoint un groupe comme moi ? Si ça se trouve, ils ont peut-être rejoint une enclave ?

Je m'efforce de ne pas partir dans mes rêveries à propos de mes parents et reprends :

-Je m'appelle Alden. Euh, enchanté !

Soudain, la tête de ce type m'est familière. Je crois l'avoir aperçu il y a quelques jours à l'infirmerie alors que je m'étais échappé de mon lit parce que je m'ennuyais avant qu'une des deux infirmières ne me mettent la main dessus. Dans le doute je demande :

-Vous... vous n'étiez pas allé à l'infirmerie il y a pas longtemps ?
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Ouais… C’était une très mauvaise entrée. Ces parents étaient probablement morts ou ne serait-ce que disparut. Mes songes se confirmèrent quand il me disait que sa famille était restée en Europe. Je n’ai jamais eu de grandes habiletés à communiquer avec les autres, mais depuis l’apocalypse, j’ai passé la grande partie des 6 dernières années seul, donc savoir quoi dire aux enfants? Là j’en suis vraiment au-dessus de mes compétences. Merci au gamin, qui changea de sujet assez vite, qui me demanda si j’avais passé du temps à l’infirmerie. Un petit sourire aux lèvres, je levai mon bras pour le poser sur la table, paume vers le ciel, lui montrant ainsi ma longue cicatrice sur mon avant-bras.

-J’ai dû mettre la main dans un cadavre, sa côte a cassée et m’a déchiré la chair. Je ne sais pas combien de temps je suis resté à l’infirmerie, mais je suis prêt à retourner sur le terrain. Mon instructeur m’a toujours dit que les cicatrices ne reflètent pas l’homme, mais ce que l’homme fait après avoir eut ses cicatrices. Et je compte pas vivre dans la peur. Mais j’ai entendu que toi aussi, tu as une cicatrice, encore plus badass que la mienne!

Je lui souris alors que je pris une nouvelle gorgée de ma bouteille d’eau. Je ne me rappelais presque pas de mon séjour à l’infirmerie mais je me rappelais avoir vu le garçon avec la jumelle Rahl, l’intimidante chirurgienne. Je souris en coin en me penchant sur la table et murmurai, comme en confidance.

-Je t’ai vu passer du temps avec docteur Rahl. Pour moi, t’es déjà un sacré badass, j’admets qu’elle me fait un peu peur.

Un petit rire sorti de mes lèvres, alors que le gamin me sourit. Il y avait un bon moment que je n’avais vu personne sourire dans le coin, on est tous toujours trop occupés à essayer de survivre pour s’arrêter et songer aux choses qui nous rendaient heureux.

Une fraction de seconde, je me remémorai le visage de chacun de mes frères et sœurs d’armes, presqu’aussitôt suivi de chaque croix plantée, chaque trou dans la terre que j’avais creusé pour tous ceux que j’ai perdu depuis mon arrivée en Amérique. Machinalement, je posai une main juste en dessous de mon cou, ou étaient les plaques militaires de ma famille, les trois membres de mon escouade en plus de celle de notre capitaine. Je secouai légèrement la tête pour reprendre mes esprits, optant une mine plus sérieuse. Puis, je posai à nouveau mon regard sur le gamin, avant de lorgner la conserve de ratatouille. Ce n’était pas le plus délectable des repas, mais ça restait un repas.

-Alden, tu as le malheur de grandir dans ce monde et tu en as beaucoup à apprendre. J’aimerais t’aider afin que tu saches te défendre, si jamais tu te retrouves dans cette situation. Termine ton repas, tu viens avec moi.

Je me levai d’un coup, attrapant ma bouteille d’eau comme d’un même geste. Comme j’allais me retourner, je baissai mes yeux sur un gamin perturbé par l’idée de retourner dehors. Je pouvais reconnaître ce regard, j’avais eu le même après ma première mission, en Iraq. La première mission avait été tellement traumatisante, j’avais tué trois hommes dans cette sortie, et le traumatisme avait fait que je ne voulais plus y retourner. Sauf que personne à l’armée ne se soucie de nos états d’âme, et on m’a rapidement menacé de me traîner devant la cour martiale si je ne me bottais pas le cul. Donc, je n’avais pas le choix, je devais trouver le courage de sortir, et continuer de faire mon boulot de sniper. Éventuellement ça devient facile, maintenant je peux mettre une balle dans la tête d’un survivant sans même réfléchir aux conséquences.

C’est malheureux, mais Alden devrait apprendre ce genre de choses, s’il voulait survivre. Je fis le tour de la table. Une fois arrivé à sa hauteur, je soupirai avant de poser un genou au sol, juste à côté de lui.

-Je sais que c’est dur, gamin. Mais tu dois pouvoir survivre par toi-même. Je vais m’assurer que tu aies le plus de connaissances possible. À commencer par les armes.
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Je commence vite à regretter d'avoir posé ma question quand Alex me montre la cicatrice qu'il a sur tout le long de l'avant-bras et qu'il m'explique comment il se l'est faite. Même si elle est guérie, sa blessure est quand même assez dégoutante à regarder... Ça n'a pas l'air de trop de déranger cela dit. Il a même l'air de dire que c'est une sorte de signe à porter pour le reste de sa vie. J'ai un peu de mal à comprendre comment une cicatrice de blessure peut refléter quoi que ce soit ? La mienne me rappelle surtout de mauvais souvenirs... Par réflexe, je pose ma main sur mon ventre. Ça me fait drôle de ne plus sentir de pansements sous mon T-shirt... Je sens cependant la trace douloureuse des crocs sur ma peau. Ça fait plus d'une semaine mais pourtant, ça me fait encore mal...
Comme s'il avait deviné le fil de mes pensées, le colosse reprend d'une voix amusée :

-Mais j’ai entendu que toi aussi, tu as une cicatrice, encore plus badass que la mienne!

Sur le coup, je me redresse, vraiment surpris. Il trouve ma cicatrice badass ?!
Avant de me laisser réagir, il se penche un peu vers moi et me murmure :

-Je t’ai vu passer du temps avec docteur Rahl. Pour moi, t’es déjà un sacré badass, j’admets qu’elle me fait un peu peur.


Je me retiens de rire en l'entendant parler de Jennsen et du fait qu'elle lui fichait la trouille. C'est vrai qu'avec son caractère, elle fait peur à tout le monde ! J'avoue que si je suis resté avec elle à l'infirmerie au début quand elle m'a proposé de l'aider, c'est surtout que j'avais peur de sa réaction si je lui disait non ! Mais je pensais pas qu'elle ferait cet effet aussi à des hommes plus baraqués qu'elle !
Je sens cependant mes joues rougir quand il répète qu'il me trouve badass. En général, je suis plutôt habitué à ce que les gens disent que je suis petit, timide, froussard voire mignon ; je ne me souviens pas qu'on m'ait dit que j'étais courageux... Je détourne un peu le visage pour éviter que ça ne se voit trop. Heureusement, l'offspring à l'air d'être perdu dans ses pensées. Je ne suis pas sur qu'il ait remarqué... En tout cas, je suis plutôt content de l'avoir rencontré ! Ça fait du bien de parler avec des gens qui plaisantent et qui rigolent. Surtout vu l'ambiance qu'il y a au QG ces dernières semaines...
Comme un fait exprès, à peine ai-je pensé ça qu'Alex se redresse et se prend un air sérieux, un peu triste même. Sa voix est plus grave quand il reprend :

-Alden, tu as le malheur de grandir dans ce monde et tu en as beaucoup à apprendre. J’aimerais t’aider afin que tu saches te défendre, si jamais tu te retrouves dans cette situation. Termine ton repas, tu viens avec moi.


Sur ces mots, il se lève. Je m'étrangle de surprise. Mon visage perd immédiatement toutes ses couleurs. Mes mains se mettent à trembler. Mon regard suit l'homme qui commence déjà à s'éloigner. Je veux pas sortir ! Pas tout de suite ! Pas si vite.... Les images de ma dernières sorties avec Jenn me reviennent subitement en tête, me paralysant sur place.

Sentant que je ne viens pas, mon camarade se retourne vers moi. Mes yeux le supplient de revenir sur sa décision et de me laisser rester à l'intérieur. D'un air compatissant, il contourne la table et se met à côté de moi. Il pose un genoux au sol pour se mettre à ma hauteur. Il plante son regard dans mes yeux effrayés.

-Je sais que c’est dur, gamin. Mais tu dois pouvoir survivre par toi-même. Je vais m’assurer que tu aies le plus de connaissances possible. À commencer par les armes.

Bien qu'il n'ait pas l'expression sévère de la médecin, je sens que ce n'est pas le genre de chose où je peux dire non. J'acquiesce timidement de la tête et commence à me lever. Avec un demi-sourire d'encouragement, Alex se relève et commence à repartir. Je jette un dernier regard à mon repas. De toute façon, j'ai l'estomac noué. Ça ne sert à d'insister... D'un pas incertain, je quitte la cantine à la suite de l'offspring. Je ne sais pas trop ce à quoi m'attendre mais je ne suis vraiment pas rassuré. Je garde la mine basse et évite de croiser le regard des quelques personnes qu'on croise. Au fond, j'espère que l'entrainement dont il parle ne nous emmènera pas nécessairement dehors. Avec un peu de chance il pourra m'apprendre à tirer sur des cibles à l'intérieur du QG ?

Mes espoirs sont rapidement soufflés quand nous faisons un détour par les dortoirs et qu'Alex me demande d'aller chercher mon sac. Je m’exécute sans broncher et m'engouffre dans mon dortoir pour en ressortir quelque seconde plus tard avec mon sac à dos sur les épaules. Mon cœur se serrant de plus en plus, je finis par demander d'une petite voix :

-Je... Je peux vous demander quelque chose ? J'attends quelques secondes sa réponse avant de poursuivre. Ça vous fait pas peur de devoir sortir à nouveau alors que vous avez été blessé pendant votre dernière sortie ? Enfin, je veux dire, vous avez pas peur qu'il vous arrive encore quelque chose ?

La fin de ma phrase reste bloquée sur mes lèvres. Je marque une petite pause avant d'avouer en murmurant :

-C'était la première fois que je me faisais mordre... Maintenant que je sais à quel point ça fait mal, ces morts me font encore plus peur et me dire qu'on va sortir et retourner dans les rues parmi eux, ça me... ça me fait encore plus peur....

Me rendant compte de ce que je venais d'avouer, je m'empresse de bredouiller :

-Vous vous moquez pas, hein ?

D'habitude, les survivants avec qui je parle sont plutôt du genre à vouloir ressortir à la première occasion. Comme s'ils étaient plus à l'aise dehors, à tuer des zombies et des raiders qu'ici, à gérer leur ennui... J'ai souvent l'impression d'être le seul à craindre ce qu'il y a dehors...


Dernière édition par Alden Christy le Jeu 7 Sep - 19:20, édité 1 fois
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Alex Morin
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[i]Alden était parti chercher son sac. Pour ma part, j’allai à mon lit, quelques pièces plus loin sur le même étage, prenant des effets qui pourrait nous être utile; mon couteau de chasse et mon 9mm avec deux chargeurs pleins, une ration de nourriture au cas où on resterait plus longtemps à l’extérieur que prévu et deux bouteilles d’eau. Le reste, on pourrait s’arranger à l’extérieur. Une fois le sac bien fermé, je pus sentir une présence derrière moi, celle du jeune garçon. Je n’eus pas le temps de me retourner qu’il me posa une question. Peur? C’est un terme qui est très peu utilisé depuis un bon moment, quand on parle des cadavres. Ça fait si longtemps qu’on partage notre Terre avec eux qu’on oublie qu’ils représentent un danger… Mais ce gamin en avait encore peur? C’est un miracle qu’il ait réussi à survivre aussi longtemps, il doit avoir une chance inouïe!

Je ne vocalisai pas mes pensées sur sa survie depuis six ans. À la place, je mis mon sac à dos sur mes épaules et je lui fis signe de me suivre.

-Viens, on passe à l’armurerie s’équiper, et je vais t’expliquer quelque chose.

L’armurerie n’était pas très loin des dortoirs. Elle était sur un étage différent, mais près des escaliers, notre promenade silencieuse ne dura pas très longtemps. Une fois rendu, je lui pris un pistolet comme le mien, le plus courant dans notre époque, puis m’assurai qu’il sache comment fonctionnait le cran d’arrêt, avant de lui remettre. Un nouveau trente secondes de silence avant qu’on n’atteigne les marches menant à la porte d’entrée principale. D’un petit geste je retirai mon sac et lui fis signe de s’assoir en m’exécutant.

-Tu vois ça, Alden?Commençai-je en pointant la porte.C’est la raison pourquoi on doit sortir, pourquoi c’est facile de sortir. Aujourd’hui, quand tu craindras pour ta vie, quand on sera en danger, on va revenir ici, la porte et les murs nous garantiront une sécurité. Que va-t-il se passer de toi si jamais une horde de zombie fracasse cette porte, que les murs tombent en morceaux et que rien ne les retienne, à part les gens à l’intérieur? Qu’est-ce que tu vas faire, si tu ne veux pas sortir, mais que c’est eux qui entrent? Tu n’aurais pas le choix de sortir… Mais ou vas-tu aller? Peut-être il va y avoir des gens qui vont te sauver, mais peut-être que moi, Azad et Jensen aurons déjà succombé. Que vas-tu faire si tu te retrouves tout seul?

Je pris quelque secondes pour laisser à Alden le temps de digérer l’information.

-Tout le monde s’en doute, mais personne n’a osé me demander. J’étais soldat, avant. J’avais peur de sortir à tous les jours. « Et si l’ennemi découvrait ma position? Et si je tombais dans une embuscade? Et si je tombais sur un sniper ennemi meilleur que moi? Et si je tuais quelqu’un aujourd’hui? » Cette pensée me faisait peur, plus que toutes les autres, car ça voudrait dire que mon Moi, la personne que j’étais s’effacerait peu à peu. On m’a vite fait comprendre que si je ne faisais rien, mes amis se feraient tuer, qu’on attaquerait notre poste et qu’on mourrait tous, de toute façon. Alors aussi bien empêcher ça d’arriver, car c’est nous ou eux. Je pris une grande inspiration.-Je veux que tu survives, et si pour ça il faut qu’on sorte à tous les jours, je vais te traîner de force par les pieds, jusqu’à ce que tu vois les morts comme tu devrais les voir; une faible menace.

Sur ses mots, je me relevai, avant d’épauler mon sac et mon Remmington, avant de lui faire signe de la tête.

-Maintenant, viens! On va à la campagne.
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Contrairement à ce que je craignais, Alex ne se moque pas. Il ne répond pas et son visage affiche une expression grave. Je commence à me demander si j'ai bien fait de lui poser la question. Je pensais qu'il comprendrait vu que lui aussi a été blessé il n'y a pas longtemps.

Nous montons rapidement et en silence à l'armurerie. Je n'ose plus rien dire en suivant mon professeur de la journée et garde la mine basse, jetant seulement de temps à autre un regard timide vers lui, espérant retrouver un peu de la sympathie et du côté blagueur dont il a fait preuve tout à l'heure mais il se contente de regarder devant lui, l'air impassible.
Une fois arrivés, je reste dans l'entrée tandis qu'il va chercher l'offsprings qui gère les armes du groupe. Ils discutent une minute avant qu'Alex n'aille prendre un pistolet et qu'il revienne vers moi. Il me tend l'arme. Pendant une seconde, j'hésite à la prendre mais je n'ai pas envie de le voir se renfrogner un peu plus. À contrecœur, je tends donc ma main tremblante vers l'arme. Alors que mes doigts sont presque sur la crosse, l'adulte éloigne le pistolet. Je lui jette un regard à la fois intrigué et anxieux. J'ai fait quelque chose de mal ? Pourtant, je ne l'ai même pas encore touché !
Il me demande alors si je sais comment mettre et enlever le cran de sureté. Intérieurement, je soupire de soulagement. J'ai cru que j'avais raté une étape. Heureusement, j'ai déjà eu une initiation aux armes il y a longtemps avant que je ne rejoigne les offsprings et j'en ai retenu le plus gros des informations. Hochant la tête, je pointe du doigts la petite partie juste au-dessus de la crosse et murmure timidement qu'il est enclenché pour montrer que j'arrive à reconnaitre un peu. Satisfait de ma réponse, l'homme redescend l'arme et la pose dans ma main, me demandant quand même d'enlever et de remettre le cran pour être sur que je sache m'en servir. Derrière, le gérant de l'armurerie me lance un regard sévère. Je m'exécute sans broncher, trop intimidé pour me vexer qu'on me fasse si peu confiance.
Si Alex hoche la tête en signe d'approbation, l'autre continue de me fixer, l'air impassible. Ça me met tellement mal à l'aise que je bondis plus que je ne me remets en marche quand mon compagnon me fais signe de sortir. Nous montons les quelques étages restants vers la sortie. Lorsque la porte entre dans notre champs de vision, mon professeur pose son sac, s'installe au sol et m'invite à faire pareil. Je m'assieds donc par terre en faisant attention à ne pas faire tomber le pistolet coincé dans ma ceinture. Je ne suis pas habitué à avoir un de ces trucs sur moi. Je m'adosse à la rampe des escaliers derrière moi et tourne le visage vers Alex, le laissant ainsi planter son regard dans le mien. Il commence alors à parler d'un ton grave en désignant la porte.

-Tu vois ça, Alden? C’est la raison pourquoi on doit sortir, pourquoi c’est facile de sortir. Aujourd’hui, quand tu craindras pour ta vie, quand on sera en danger, on va revenir ici, la porte et les murs nous garantiront une sécurité. Que va-t-il se passer de toi si jamais une horde de zombie fracasse cette porte, que les murs tombent en morceaux et que rien ne les retienne, à part les gens à l’intérieur? Qu’est-ce que tu vas faire, si tu ne veux pas sortir, mais que c’est eux qui entrent? Tu n’aurais pas le choix de sortir… Mais ou vas-tu aller? Peut-être il va y avoir des gens qui vont te sauver, mais peut-être que moi, Azad et Jensen aurons déjà succombé. Que vas-tu faire si tu te retrouves tout seul ?

Je baisse la tête avec un air désolé. Je sais ça, je sais que je vais devoir sortir. Je sais qu'on ne sera probablement pas à l'abri pour toujours ici mais j'y peux rien si j'ai peur ! Je fais de mon mieux mais c'est plus fort que moi. C'est pas évident quand on ne sait pas se servir d'une arme, qu'on est à peine capable de battre un mort-vivant en un contre un et qu'on sait qu'un groupe de malades vous prend pour cible...
Jusqu'à il y a quelques jours en plus, je ne savais pas ce que ça faisait de se faire mordre. Maintenant, je crains encore plus les morts.

-Tout le monde s’en doute, mais personne n’a osé me demander. J’étais soldat, avant. J’avais peur de sortir à tous les jours. « Et si l’ennemi découvrait ma position? Et si je tombais dans une embuscade? Et si je tombais sur un sniper ennemi meilleur que moi? Et si je tuais quelqu’un aujourd’hui? » Cette pensée me faisait peur, plus que toutes les autres, car ça voudrait dire que mon Moi, la personne que j’étais s’effacerait peu à peu. On m’a vite fait comprendre que si je ne faisais rien, mes amis se feraient tuer, qu’on attaquerait notre poste et qu’on mourrait tous, de toute façon. Alors aussi bien empêcher ça d’arriver, car c’est nous ou eux.

Je relève le visage pour fixer Alex avec  de grands yeux ronds. Lui aussi il avait peur au début ? Même s'il était soldat et déjà adulte ? Alors il comprend ce que je ressens ?
Je me sens rassuré sur le coup. Je me dis que ma peur est peut-être un peu plus normal finalement...

-Je veux que tu survives, et si pour ça il faut qu’on sorte à tous les jours, je vais te traîner de force par les pieds, jusqu’à ce que tu vois les morts comme tu devrais les voir; une faible menace. achève t'il en se relevant. Maintenant, viens! On va à la campagne.

Quoi ?! Mais attends, comment ça il veut me faire sortir de force ?! Il n'oserait pas ? Mais... mais c'est pas juste ! Lui aussi a déjà eu peur. Il sait ce que ça fait, alors pourquoi il veut me forcer à aller contre ma peur. Ça va pas m'aider du tout ! Je ne vois pas en quoi risquer de me faire mordre ou chasser par des ennemis va me rendre plus courageux.
J'aurais reculé si la rampe des escaliers ne me bloquait pas la retraite. Mes yeux cherchent une lueur de pitié dans son regard, en vain. Soudain, je commence à le regarder avec un peu de crainte. Une boule se forme dans mon ventre alors qu'il se penche au-dessus de moi et qu'il me tend la main. Je sais ce qu'il attend mais je n'ose pas tendre la mienne. J'ai peur ! Je veux pas sortir ! J'ai peur d'aller dehors !
Devant les quelques secondes d'hésitation, il décide de me saisir par le bras et me relève. Après m'avoir donné une tape sur l'épaule, il me fait signe de m'avancer vers la porte. Tremblant, je me baisse pour prendre mon sac et me dirige vers la sortie. Le garde me fait un sourire auquel je ne répond pas, noué de peur. J'ai envie de m'enfuir et de crier au secours mais je ne pourrais pas échapper à un ancien soldat. Surtout qu'il me barre la route vers les escaliers. Timidement, je marche donc et franchis le seuil du QG, quittant la sécurité tranquille du bâtiment pour retrouver le monde extérieur.
La première bouffée d'air frais me fais du bien. N'étant pas sorti depuis dix jours, la sensation du vent sur mon visage m'avait un peu manqué. Quant au paysage et bien... Il... Il ne me fait rien. Je ne ressens rien de particulier, bien que je ne le vois plus derrière une vitre pour la première fois depuis plus d'une semaine. Je redoutais l'instant où je sortirai mais pour le moment ça va plutôt bien. C'est calme autour.
Sans trop me laisser le temps de savourer ce premier contact avec l'extérieur, mon professeur se dirige vers l'échelle permettant de descendre du bâtiment. Toujours anxieux, je lui emboite le pas.

Une fois dans la rue, nous commençons à nous éloigner de notre foyer. Mon cœur bat la chamade tandis que je jette des coups d'œil dans toutes les directions. Pourvu qu'on ne croise pas de mort-vivants. Alex voudrait qu'on les tue, j'en suis sur. Pire, il me laisserait peut-être m'en occuper  ! Je me sens vraiment pas prêt pour un combat...
Au bout d'une petite demi-heure, je me surprends à vaciller. Comment ça se fait ? Je suis pourtant capable de marcher plusieurs heures normalement ! Comment ça se fait que je fatigue déjà ? Mon séjour à l'infirmerie m'a affaibli à ce point ?! Timidement, je demande alors :

-On... on peut s'arrêter une minute ? J'ai soif.

Je n'ai pas soif du tout en vérité mais je ne sais pas comment il réagirait si je lui disais que je suis déjà fatigué. Je m'assieds sur le capot d'une voiture pendant que mon professeur sort une bouteille de son sac. Il me la tend et me dit de la garder dans mon sac pour la suite. Profitant qu'on sois à l'arrêt, je demande alors :

-On va où à la campagne ? On sort de Salem ?

Le militaire m'explique alors qu'en fait, nous allons aller dans le sud de la ville dans le coin des pavillons. La nature a bien recouvert une bonne partie du quartier et il est assez tranquille. Ce qui est plutôt pratique pour une petite sortie comme celle ci.
Je grimace en me rappelant la dernière fois que j'y suis allé. C'était avec un survivant solitaire qui s'appelait Terry. Il m'apprenait à me repérer mais on était tombé sur une maison pleine de cadavres.

Après quelques secondes de silence après les explications, mon camarade repart et m'incite à reprendre aussi la route. D'après lui, si on se dépêche un peu, on pourra y être dans une bonne heure. Je soupire en reprenant la marche, encore une heure comme ça ? Je serais déjà à plat quand on sera là-bas...
Un quart d'heure plus tard environ, la peur me saisit quand nous entendons enfin des râles venir d'une ruelle devant nous. Sur le coup, je recule pour me mettre légèrement derrière Alex mais sa main vient dans mon dos et me force à avancer pour revenir à son niveau. Terrifié, je me rapproche quand même de lui, les doigts serrés sur la crosse de mon pistolet. Le regard braqué dans la direction d'où viennent les râles.
Arrivé devant la ruelle, je soupire de soulagement en voyant le mort-vivant derrière un lourd grillage. Là, il ne risque pas de nous suivre ! Nous ne nous arrêtons pas pour lui.
L'heure qui suit est difficile, j'ai du mal à suivre le rythme de mon professeur et même si nous ne croisons pas de zombies, à plusieurs moments, nous entendons le bruit d'un moteur de voiture au loin.... Il doit y avoir des Raiders dans la zone. J'espère vraiment qu'on en croisera pas...
Je suis donc heureux quand on entre dans une rue de petites maisons envahie par la végétation. Un arbre est même couché au milieu de la route. Avec ça, aucun risque que les Raiders ne déboulent dans le coin avec leur voiture. Même si je suis fatigué, je commence à avoir un peu moins de mal à marcher. On dirait que mon corps retrouve ses réflexes !
Alors qu'Alex regarde un peu partout et semble chercher quelque chose du regard, je commence aussi à jeter des coups d'œil autour.

Malgré la végétation qui commence à passer à travers la route et les quelques voitures en vrac au milieu de la rue, l'endroit ne semble pas avoir trop été endommagé. Les maisons ont du être fouillées mais elles ont encore l'air en bon état. La plupart des fenêtres ne sont pas cassées et je ne vois aucune porte fracassées. Par contre, on dirait qu'il y a du mouvement à l'intérieur. Je plisse des yeux en me focalisant sur une fenêtre. Je sursaute lorsqu'un monstre se jette contre la vitre en nous fixant. Il tape au carreau en montrant ses crocs. Soudain, le calme de la rue me semble bien malsain. Mon regard parcourt les maisons et je commence à redouter le moindre mouvement. J'ai l'impression que toutes les maisons sont occupées. Je ne sais pas si je vois vraiment du mouvement à travers les carreaux sales ou si c'est juste de la paranoïa mais s'il y a un zombie dans la première maison de la rue, il peut y en avoir partout... Je tourne la tête vers l'offsprings avec moi. Il a tourné sans hésitation dans cette rue. Pourquoi ? Est-ce qu'il savait qu'on trouverait des macchabées ici ? Ou est-ce qu'il nous a juste amené ici vis-à-vis des maisons ?  J'espère que c'est juste pour de la fouille...
Mon cœur bat à toute vitesse alors que je le fixe, attendant qu'il m'explique la suite des choses...
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