Life is but a journey, an ephemeral and fragile one. Now it simply became bloody as well...
Jericho est de retour, et ses sbires ont remis en marche l’entreprise d’esclavagisme qu’ils semblaient avoir mis en veilleuse depuis quelques mois. N’importe quel survivant est une cible potentielle pour le regroupement de pillards et Dieu seul sait ce qui arrive alors aux pauvres âmes qui en sont les victimes… Le seul espoir des survivants de la ville s’incarne dans le maître d’orchestre de la seule victoire que les rescapés de Salem ont arraché à Jericho, Azad Kamrane. C’est-à-dire, l’homme derrière la chute de la Marion et qui a dans le même temps remis en liberté les esclaves que les Raiders avaient si durement rassemblés à l’intérieur des murs de la prison. L’Iranien a poursuivi les préparations de la lutte à venir, mais au-delà des questions concrètes qu’il lui faut considérer, plusieurs interrogations restent sans réponse. Qui sont-ils réellement? Que veulent-ils? Où sont-ils? Que font-ils de leurs victimes? Combien de personnes suivent Jericho? Autant d’inquiétudes auxquelles le leader des Offsprings devra très rapidement trouver des réponses…
CharteContexteFonctionnalitésBazarEspace PersonnelScénarios
A savoir
# Un event important est actuellement en cours ! N'hésitez pas à suivre son déroulement ici → An unreachable, yet invaluable prize...
#
Contexte
De l'humanité il ne reste presque plus rien. Derniers survivants face à la menace zombie, vous avez combattu la peur, la maladie et la misère. Six années se sont écoulées, combien de jours tiendrez-vous encore ? Nous sommes en 2017 et le monde a été plongé dans le chaos suite à une catastrophe biologique. Que vous veniez de Central City ou de contrées plus éloignées, votre course effrénée pour la survie vous a mené jusqu'à Salem, dans l'Oregon. L’accalmie qui régnait dans les derniers mois s’est terminé dans le sang et la douleur avec le retour des Raiders qui sont sortis de l’ombre dans laquelle ils se trouvaient. Ils ont depuis repris leur entreprise sombre, et tout être humain encore dans les environs, homme, femme et enfant sont à risque d’être faits prisonniers comme ils l’ont fait lors de leur arrivée en mars. Dans ce monde totalement changé, le danger rôde à chaque instant, et l’avenir de tous ceux se trouvant dans Salem est voilé d’une incertitude qui n’est pas près de se lever. Face à un tel raz-de-marée de sauvagerie, la survie de tous dépendra des actions individuelles de chacun... Et vous, qu'attendez vous pour nous rejoindre ?
Remerciements
Nous tenions à remercier le forum Never-Utopia grâce à qui le forum peut aujourd'hui connaître un renouveau. Un merci aussi à nos joueurs pour leur patience et leur soutien après tout ce temps. ZA n'est pas encore parfait, mais grâce à vous il vit. Un merci également aux administrateurs qui donnent de leur temps et ne cessent d'essayer d'améliorer le forum et le confort des joueurs...

Longue vie à ZA, et que la passion de l'écriture continue de nous lier, tous ensemble, dans cet univers.
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 Il faut savoir se perdre pour un temps si l'on veut apprendre...

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Alden Christy
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Ma main est presque au niveau de l'étagère. Je me hisse sur la pointe des pieds et étire mon bras aussi fort que je peux. Le bout de mes doigts effleure mon objectif : une boite métallique ressemblant un peu à une boîte à gâteaux. Un petit sourire se dessine au coin de mes lèvres. Peu à peu, je me rapproche de ma cible. Je ne sais pas trop comment mais j'arrive à la saisir juste assez pour la tirer un peu vers le bord. La suite vient toute seule : la boîte bascule et tombe de l'étagère. J'arrive à la rattraper de justesse. Fier de ma prise, je m'empresse de l'ouvrir.

Je pousse une petite exclamation victorieuse en découvrant des barres chocolatées dedans. Ma camarade de fouille est occupée à fouiller des placards à l'autre bout de la pièce. Elle ne m'a pas vu encore... Je pourrais peut-être glisser rapidement quelques barres dans ma poche ? Personne n'en saura rien !

J'hésite. Ma main avance doucement et saisit une barre. Je la fixe. Je ne sais vraiment pas quoi faire... Est-ce que je la glisse dans ma poche ou est-ce que je met le tout avec le butin de notre collecte ?
Soudain, deux mains m'attrapent les épaules. Je sursaute, tétanisé et le souffle court. Je me retourne pour voir Rebecca, fière de la frayeur qu'elle vient de me faire. Avec un grand sourire, elle me demande :

- Tu crois que je t'ai pas vu, toi ?

-R... Rebecca ?! M.. mais non, c'est juste que... que....

-Te fatigue pas,va ! C'est bien normal de vouloir s'accorder un petit plaisir de temps à autre et c'est pas cette demi-douzaine de chocolat qui nourriront grand-monde de toute façon.  Aller, garde-les, je dirai que j'ai rien vu.

-V.. vraiment ?!

-Promis mais en échange de mon silence...
Elle me chipe une barre en me faisant un clin d'œil. Je la regarde faire bouche bée et tourne la tête d'un air boudeur... Je déteste quand elle fait ça ! Bon, ceci dit, je peux déjà m'estimer heureux de pouvoir récupérer le reste. Je fourre ces petits trésors dans la poche de ma veste sauf une que j'attaque sans attendre ! J'adore le chocolat... je ne m'en lasserai jamais. Il faudra que j'arrive à me retenir de tout manger le jour-même cette fois...
Nous reprenons nos fouilles dans une bonne ambiance. J'aime bien sortir faire ces sorties ravitaillement avec Rebecca, elle fait partie des plus sympa du groupe. On s'amuse toujours plus avec elle.
Au bout d'un moment, nous entendons un bruit. Un sorte de grondement sourd. Nous nous approchons de la fenêtre pour jeter un œil dans la rue.
C'est une horde qui fait ce boucan. Elle est au bout de la rue et elle vient dans notre direction ! Je jette un regard inquiet vers ma camarade, espérant qu'elle ait une solution. Elle murmure :

-On ne va pas attendre qu'ils soient là. On file par derrière et on coupe à travers les jardins pour rejoindre les autres.

J’acquiesce timidement. Nous prenons donc nos sacs et filons en direction du jardin.
J'ai du mal à avancer dans les herbes hautes. Elles ont tellement poussées en six ans qu'elles m'arrivent à la poitrine. Heureusement, l'endroit à l'air assez calme. Cependant, les râles de la horde sont de plus en plus forts. Il faut qu'on se dépêche !  Mon amie escalade la palissade du fond du jardin. Lorsque je la suit mais en descendant de l'autre côté, mon sac s'accroche dans un piquet et se déchire. Je regarde catastrophé, tout ce que j'ai ramassé aujourd'hui tomber par terre avec les quelques affaires que j'avais emmené.
Des râles commencent à s'élever en réponse au bruit que je viens de faire. Nous nous retournons et voyons  un groupe de mort-vivants qui vient vers nous. Ils sont super près! Je commence à reculer précipitamment mais mon amie me soulève de terre et me rapproche de la clôture que je viens de sauter. Je lui jette un regard apeuré, cherchant à comprendre ce qu'elle fait.

-Je vais les éloigner. Toi, reste là ! Fais-toi discret. La horde ne nous a pas encore vu ! Tout ira bien. Je reviens te chercher !

-Viens avec moi ! Me laisses pas tout seul, s'il te plait !

- Si on saute tous les deux, ils vont tambouriner sur la clôture et ça attirera les autres !  Je reviens vite !

-Mais...

Je m'interrompt alors qu'elle me pousse en haut de toute ses forces. Je me hisse sur la clôture. Avant de me laisser retomber de l'autre côté, je demande d'une voix mal assurée :

-Tu reviens vite, hein ?

- Promis !

Elle s'éloigne en courant. À contrecœur, je saute et atterris dans l'herbe. Derrière, les râles des cadavres s'éloignent alors qu'ils suivent mon amie. Recroquevillé, j’attends quelques minutes qu'ils soient partis. À mesure que leurs grognements s'éloignent, ceux de la horde se rapprochent. Je tremble comme une feuille quand je devine que le troupeau passe devant la maison. Heureusement, aucune créature ne vient. Une fois que le bruit commence à se faire un peu plus lointain, je soupire de soulagement et me laisse aller contre le mur.
Quelques instants plus tard, j'entends des bruits de pas dans l'herbe. Wow, Rebecca a fait vite. Je commence à me lever pour qu'elle me voit mais je m'arrête net en voyant deux zombies entrer dans le jardin. Je me baisse immédiatement en espérant qu'ils ne m'aient pas vu. Je les entends cependant commencer à grogner plus fort. Mince ! Il faut que je file ! Je recommence à escalader la palissade. De retour dans la ruelle, j'entends encore des râles tout autour de moi. Il ne faut pas que je reste ici ! Je commence à courir à l'opposé de la direction où est partie ma camarade, je ne veux pas tomber nez-à-nez avec les mort-vivants qui l'ont suivie.
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Caleb Beauharnois
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13 avril 2017, 13h14, Salem Ouest, intersection de Eola Drive et Kingwood Drive. 11 degré avec soleil, mais plutôt venteux

J’avançai d’un bon rythme sur une route résidentielle visiblement peu achalandée. Le soleil était doux aujourd’hui et l’hiver s'était terminé dans les parages depuis quelque temps déjà. Ce faisant, on pouvait sentir une chaleur qui devait probablement se situer en haut des normales saisonnières, et ce n’était pas pour me déplaire. Avec le vent qui soufflait sur la ville, ce petit cadeau de l’astre du jour ne faisait pas de mal.

J’avais quitté notre refuge depuis deux jours avec comme objectif de cartographier un peu mieux les environs de la région où j’avais élu domicile. En effet, pratiquement aucun de nous si ce n’est Charlie ne connaissait vraiment les quartiers de Salem, car même si William survivait dans la région depuis près d’un an lui aussi, il avait souvent dû se résoudre à se cantonner à l’Académie. Lors d’une précédente excursion avec Wei, j’en étais arrivé rapidement à la conclusion que des cartes de la ville et une meilleure connaissance des différents attraits qu’elle pouvait nous offrir seraient cruciales pour nous maintenir en vie. Heureusement, nous en avions trouvé quelques-unes deux jours plus tard, et après avoir préparé soigneusement mon trajet et les zones que je comptais explorer, j’avais quitté pour mon périple en solo.

Cela avait souverainement déplu à tout le monde. Avec les Raiders qui avaient mis Salem dans le chaos le plus total, il n’était aucunement prudent de se déplacer en solitaire selon William, Aya et Wei. Cependant, nous n’avions vraiment pas le choix de faire ainsi. Charlie et Estelle devaient chasser pour subvenir à notre alimentation, Daniel et William fortifiait notre position, Aya était la seule médecin parmi nous, et Wei n’avait pas autant d’expérience que moi pour accomplir cette tâche. Il ne m’aurait sans doute simplement ralenti.

Qui plus est, pour être totalement franc, ça m’arrangeait un peu de m’éloigner. Jouer continuellement le rôle d’une personne à peu près commode était extrêmement demandant, et énervant pour moi. J’avais toutes les misères du monde à ne pas arborer constamment mon masque stoïque implacable qui mettait mon entourage mal à l’aise. Je sentais bien le malaise que je causais occasionnellement, et même si j’y étais accoutumé, je sautai sur cette occasion de laisser le groupe de côté temporairement afin de libérer eux autant que moi de ce fardeau gênant.  

Je m’étais préparé en conséquence. Des vêtements chauds, un manteau noir pour les intempéries, un couteau de chasse, un pistolet chargé, et un sac à dos rempli d’objets utiles. J’avais également apporté de quoi manger pour me sustenter. Cependant avec les deux premières journées maintenant terminées, aujourd’hui déterminerait si je faisais demi-tour ou pas demain matin. Je ne voulais pas risquer d’inquiéter les autres plus que nécessaires, et comme j’évaluais être à environ une demi-journée de marche en considérant toutes les nuisances qui pourraient possiblement me retarder, je ne pousserais pas ma chance plus loin.

J’avais réussi à traverser la rivière grâce à un canot que j’avais trouvé sur la rive. Grâce à lui j'avais pu éviter ainsi de me rapprocher du seul pont intact dans le centre-ville. Depuis j’avançais à pied depuis quelques minutes pour m’enfoncer dans la zone résidentielle qui semblait constituer le cœur de ce quartier. Je tournai donc à droite sur la Kingwood Drive et tombait rapidement face à une intersection sur laquelle j’empruntai de nouveau la voie de droite, en entrant ainsi sur la Riverview Drive. Celle-ci me guida après une courte distance à une légère courbe qui menait sur la rue que j’avais quittée. Cela dit, alors que je m’apprêtais à la rejoindre, le vent amena à mes oreilles le son inquiétant et familier des râles rauques des morts-vivants en provenance de cette zone. Je me ravisai donc sur-le-champ et tournai à droite pour m’approcher d’un petit bungalow dont l’usure était visible sur les murs sales et les herbes hautes ayant autrefois servi de pelouses. Je ne me donnai même pas la peine de la fouiller puisque sa porte défoncée était un indice révélateur que je n’étais pas le premier à être passé par ici, et une fois dans la cour arrière je traversai rapidement la rangée de buissons qui constituait la délimitation du terrain de la propriété. Je me trouvai alors dans la cour d’une seconde maison que je m’empressai de franchir de part en part. J’espérais à force de passer au travers de ces domiciles mettre suffisamment d’obstacle entre moi et la horde pour me permettre de les contourner sans les avoir aux trousses.

Tout au long de ma progression, mes yeux étaient vigilants au moindre indice. L’état des bâtisses, la quantité d’infecté que je croisai, les dispositions générales des lieux, le nombre de rues que je me franchis ainsi. Le denier élément était crucial si je comptais ne pas me perdre dans les méandres du quartier ouest de Salem. Après avoir traversé une quatrième propriété, j’atteins une intersection séparant Ruge et Senate Street Northwest. La rue Ruge défilait sous mes yeux sur un autre deux ou trois cents mètres, ce qui pouvait donc me permettre de m’éloigner suffisamment de la horde pour que je puisse reprendre ma route vers l’ouest sans la craindre.

J’étais resté debout quelques instants sans bouger, et déjà je voyais des zombis apparaître à ma gauche et à ma droite. Il y avait fort à parier que les maisons de la rue contiendraient quelques-uns de ces montres également. J’espérais vraiment ne pas avoir être pris dans un étau sur la rue. D’expérience, je savais que ce genre de quartier offrait l’avantage de donner plusieurs options d’échappatoires, mais il suffisait qu’une course poursuite se forme pour qu’elle s’enchaîne indéfiniment. Chaque nouveau groupe de zombis que l’on rencontrait par inadvertance en essayant de semer les premiers prenant le relai de la traque jusqu’à ce qu’épuisement.  

Tout en avançant prudemment, je gardai l’oreille ouverte pour me préparer à continuer mes manœuvres d’évitement si jamais elle se rapprochait à nouveau. Ou si une seconde horde venait prendre le relais.
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Je m'arrête une minute pour reprendre mon souffle. Je n'en peux plus ! Ça doit bien faire trois heures que je tourne en rond. En plus, il y a des zombies partout dans ce quartier. J'en ai rarement vu autant qu'ici ! J'ai bien cru que le dernier groupe que j'ai croisé n'allait jamais me lâcher. En tout cas, maintenant que j'ai un petit moment de répit, je pourrais peut-être chercher un point de repère pour revenir au point de rendez-vous qu'on s'était fixé avec Rebecca.
Mon regard file dans tous les sens en cherchant un panneau, ou un truc que j'aurais déjà vu qui pourrait m'aider à me repérer. Mais non, rien du tout... Je soupire. Comment je vais faire pour rentrer avec les autres ? Je ne connais pas du tout le coin.
Je regarde toutes les directions possibles sauf celle d'où je viens où un groupe de mort-vivants doit encore me chercher et en choisis une au hasard. Je n'en reviens pas que j'en sois arrivé au point de me laisser guider à l'instinct... Si seulement j'avais une carte.
Je me remets donc en route en rasant les murs et en me faisant le plus discret possible. Plus j'éviterai d'attirer l'attention des zombies, mieux ça vaudra.
J'arrive à traserver la rue en passant inaperçu. Au croisement cependant, je vois un d'autres  monstres qui déambulent quelques dizaines de mètres plus loin. Profitant qu'il ne m'aient pas vu, je commence à reculer tout doucement quand soudain, ils se tournent en direction d'une ruelle  entre eux et moi. Je m'arrête un instant pour voir ce qu'il se passe. Un homme  en surgit. Grand, le regard froid, habillé avec des vêtements sombres. Un frisson me parcours le dos. Mieux vaut rester loin de ce type. Il a l'air assez dangeureux.  
L'inconnu jette un œil aux cadavres qui lui arrivent dessus. Sans trop hésiter, il part dans la direction opposée : vers moi ! Je sursaute et recule précipitemment. Mon regard balaie la rue autour de moi à la recherche d'un cachette. Malheureusement, à part deux voitures brûlées, il n'y a rien. Je cours me cacher derrière l'une d'elle et passe timidement la tête pour voir arriver le survivant au croisement. Il regarde les différentes directions qui se présentent à lui. Je croise les doigts en priant qu'il ne tourne pas à droite de mon côté. La carcasse ne me cache pas très bien. S'il passe à côté de moi, il me verra tout de suite...
Heureusement, il ne me voit pas après quelques secondes d'hésitation, il va finalement tout droit. Les zombies lui emboitent le pas. Je les laisse passer et attends qu'ils soient loins pour sortir de ma cachette sans qu'ils ne me voient. Cependant, quand je repense à ce type... Il avait une démarche bien assurée. Il doit être du coin. Il pourrait peut-être m'aider à retrouver mon chemin ? Je préférerais éviter d'aller voir un inconnu comme ça mais vu le pétrin dans lequel je suis, je peux peut-être essayer... Un peu à contrecœur, je me relève et m'engage à la suite du survivant et du groupe qui le suit. Je reste baissé et continue de raser les murs pour ne pas attirer l'attention des infectés.
Heureusement, le type marche au milieu de la route et il y a assez de voitures garées le long du trottoir de ce côté pour que je puisse le suivre en restant assez discret. Il faudrait que j'aille lui demander de m'aider une fois qu'on aura semé la horde... Enfin, si j'ose. J'avoue que l'idée ne me plait pas vraiment.
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J’avais continué à jogger à bon rythme sur la rue Ruge, et après quelques minutes je me retournai pour faire face à la direction d’où je provenais. Le petit groupe de zombi qui me pourchassait n’avait pas grossi de taille et un rapide coup d’œil aux trois autres intersections qui croisaient la voie sur laquelle je me trouvais me confirma que j’avais le champ libre. Je soupesai la situation un court instant… Est-ce que le risque en valait la peine? La chance m’avait souri pour une fois. C’était l’occasion de me défaire de mes poursuivants et d’avoir un moment de relative tranquillité pour me permettre de continuer à fouiller et à cartographier un peu mieux les environs du quartier ouest de Salem.

J’hésitai quelques secondes, mais mon choix fut rapidement fixé. Je me campai couteau en main pour accueillir les infectés en approche. Ils étaient dans un état lamentable, et bien en peine de mettre un pied devant l’autre. Au total, j’en comptais une douzaine, mais l’espace qui les séparait les uns des autres me permettrait de m’occuper d’eux au fur et à mesure qu’ils arriveraient. J’avais l’expérience de ce genre de situation, et malgré le fait que je ne pouvais pas compter sur l’arme qui m’avait sauvé la vie tant de fois par le passé, je savais me débrouiller pratiquement aussi bien avec une dague. Les techniques étaient peut-être d’un autre âge, mais dans les faits enfoncer une arme pointue dans la tête conservait toujours le même principe.

À l’approche de mes adversaires, ma conscience fut momentanément rappelée à la dernière occasion où j’avais dû utiliser mon couteau pour affronter une telle horde. J’étais accompagné de David à ce moment-là, ainsi que par Daniel qui créait toute une diversion… J’appréhendais légèrement d’avoir à le faire seul cette fois-ci, mais déjà j’avais repéré quelques éléments dans mon environnement qui pourraient grandement m’aider si j’en avais besoin.

Les deux premiers arrivèrent à ma hauteur. Tout en me plaçant de manière à leur faire front, j’interceptai le premier de ma mauvaise main avant de lui enfoncer mon arme entre les deux yeux. Profitant de ma main déjà en place, je la replaçai en un instant dans le chemin de mon second ennemi une fois que son comparse s’effondra. Il mordit la poussière tout aussi vite, et heureusement j’avais encore un peu de temps pour me préparer de nouveau.

Trois autres zombis arrivèrent, et furent maîtrisés de la même façon. Cependant, la vision alléchante de leur proie cessant de fuir sembla les ragaillardir, si bien qu’ils accélèrent légèrement le pas. Ce faisant, les deux autres zombis étaient déjà pratiquement sur moi lorsque j’eus mis le dernier qui m’attaquait au sol. Sans l’opportunité de me reprendre dans l’immédiat, je fis aussitôt quelques pas en arrière avant de contourner mes ennemis par la droite. Pour m’approcher d’une poubelle encore miraculeusement debout. L’odeur qui s’en dégageait était presque pire que celle des corps, mais ça ne m’arrêta pas. Je déposai mon couteau un instant et prit la poubelle avec ma main et demie avant de la balancer vers les deux ennemis. Sans aucune résistance de taille, ils furent fauchés en un instant ce qui les étala sans défense devant moi.

Un Z couché au sol est littéralement un ennemi hors d’état de nuire. Ce n’était pas le cas dans les premières semaines de l’apocalypse au moment où ils avaient conservé toute leur agilité et leurs forces physiques. Par contre, maintenant qu’ils étaient tous pourris, cela pouvait leur prendre presque une minute pour les plus lents, simplement pour se redresser… J’en profitai donc pour m’avancer vers eux, et leur planter respectivement mon couteau de deux gestes vifs et calculés. Une fois que ce fut fait, je levai mon regard vers les autres en approche.

Pour les restants, je ne devrais pas avoir de problème. C’est donc avec une suite de mouvements dignes d’une dextérité montrant clairement l’expérience considérable cachée derrière que j’achevai les cinq derniers ennemis. Satisfait, je me penchai près du plus proche Z pour essuyer ma main et ma lame couverte de sang noirâtre, mais alors que je nettoyai la souillure sur les vêtements délavés de ce qui avait été un jeu homme, je m’immobilisai.

Quelque chose clochait… Je ne savais pas de quoi il s’agissait, mais mon instinct me susurrait qu’il y avait un détail qui m’échappait. Le genre d’impression fugace qui intervenait régulièrement dans mon subconscient sans que je sache pourquoi pour me prévenir. Si j’avais appris une chose au fil des années de survie, c’était que je devais m’y fier… Je me relevai donc lentement, laissant mes yeux scanner l’environnement qui m’entourait.

Et si quelqu’un me voyait en ce moment? Si c’était des Raiders? Cela m’apparaissait peu probable puisqu’ils m’auraient probablement déjà sauté dessus pour m’emprisonner, mais il existait d’autres pillards sans allégeances dont la rencontre pouvait s’avérer aussi funeste… Une fois debout, je dégainai subitement mon pistolet pour me donner une chance de riposter dans l’éventualité où il s’agissait d’un  ennemi, mais rien n’eut lieu…

Je ne devais pas rester ici plus longtemps que nécessaire, mais j’avais l’intime conviction pourtant qu’il y avait quelque chose dans les parages. Je marchai lentement, tous mes sens aux aguets vers une première voiture à ma droite pour jeter un coup d’œil vers la cour de la maison avoisinante. Cependant, je fis volte-face pour regarder une voiture sport de l’autre côté de  la rue. C’était là, mon instinct me confirma que je devais vérifier ce qu’il y avait derrière le véhicule le long de la rue. Le fusil pointé, j’avançai d’un pas mesuré en étant  aux aguets au moindre élément pouvant m’aider à prévenir une embuscade. Tout en m’approchant de la voiture, mon cœur battit à tout rompe, ma main se crispa sur la poignée de mon arme, mais je restai totalement concentré par crainte de l’éventuelle menace que je m’apprêtais peut-être à faire face.

Arrivé à la bonne distance, je fis un court saut vers la droite en espérant surprendre ce qui s’y trouvait, mais il n’y avait rien…

Un sourcil haussé, je m’avançai de quelques pas et jaugeai l’espace qui séparait l’asphalte de la carcasse métallique. J’arrivai aisément à la conclusion que personne de normal ne pourrait réellement s’y cacher, il aurait littéralement dû être un enfant pratiquement pour s’y glisser, et puis si c’était un Z, il aurait sans doute déjà rampé hors de là pour essayer de me mordre.

En temps normal, j’aurais regardé en dessous, mais j’avais peur de me faire repérer par d’autres Z, et après tout le mal que je m’étais donné je comptais bien éviter cela. Je secouai la tête en expirant avec exaspération de m’avoir fait perdre moi-même ce temps précieux, cela dit je comptais bien rattraper mon retard. Je rangeai donc mes armes à leurs places et repris un jogging léger sur la rue Ruge. Mon objectif, trouver une petite piaule possiblement encore en état d’avoir des objets intéressants pour me resituer sur la carte de Salem Ouest.
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Par chance, les grognement des mort-vivants couvrent le bruits de mes pas. J'arrive même à rattraper doucement l'homme qui marche devant eux. Il avance d'un pas bien décidé. Je me demande où il va...

Alors que je m'apprête à sortir de derrière la voiture qui me cache pour aller me glisser derrière une poubelle quelques mètres plus loin, le survivant s'arrête. Après avoir jeter un regard dans toutes les directions qui s'offraient à lui, il se retourne pour faire face aux zombies. Je n'aime pas trop ça. Je suis en plein dans son champ de vision. Heureusement que la voiture est un peu éloignée par rapport aux monstres. Ainsi, je peux tout de même laisser dépasser mes yeux pour observer sans être vu.
Il y a une dizaine de créatures. C'est bien trop pour une seule personne. Après, elle sont un peu éloignées les unes des autres. Peut-être que l'homme  veut utiliser ça à son avantage ?
J'ai vu juste : le survivant profite que ses ennemis arrivent les uns après les autres pour les tuer un par un. C'est assez... effrayant. Ça me conforte dans ma première impression vis-à-vis de ce type : Il est dangereux. Il va falloir que je fasse attention si je veux lui demander de l'aide. En même temps, je n'ai pas trop le choix.
En forçant mon corps et mon instinct qui ne demandent qu'à rester à couvert, je commence à me redresser quand le type se relève et sort tout d'un coup un pistolet. Mon instinct reprend immédiatement le dessus et me ramène à couvert derrière la voiture. Mon cœur bat à toute vitesse. Plutôt que de repasser la tête par dessus la carrosserie, je préfère me plaquer au sol.  Grâce à l'espace entre la voiture et le bitume, j'arrive à voir les pieds de l'homme s'éloigner doucement. Je soupire de soulagement quand soudain, ils se retournent dans ma direction. Je me fige, terrifié en les voyant venir vers moi.  Mon regard se tourne dans toutes les directions, cherchant un abri que je pourrais rejoindre tout en restant à couvert. Malheureusement, il n'y en a aucun. Il faudra forcément faire quelques pas en étant visible par l'inconnu. J'ai trop peur pour essayer. Si jamais il me tire dessus...

Je tente donc ma dernière chance et me glisse sous la voiture. Je suis heureux d'être petit pour une fois. Les autres ont beau me traiter de gamin gringalet ou autre, ça a quelques avantages des fois...
L'inconnu arrive en bondissant sur le trottoir, espérant surprendre ce qu'il pensait avoir vu derrière la voiture. Ses pieds s'immobilisent. Je retiens ma respiration et  les fixe d'un air apeuré. Mes mains sont plaqué sur ma bouche pour bloquer le moindre cri qui m'échapperait.
Plusieurs secondes passent. Le type ne bouge pas. Je ne peux m'empêcher de trembler de plus en plus. Est-ce qu'il sait que je suis là-dessous ? J'essaie de m'aplatir le plus possible par terre. Si mon corps pouvait rentrer dans le sol, ce serait déjà fait.

Finalement, l'homme se retourne et reprend doucement sa route. La peur retombe en moi et je me détend enfin. Après une minute d'attente, je me risque à sortir la tête hors de ma cachette.
L'inconnu est déjà en train de traverser la route. Mince ! Il va vite ! Je vais avoir du mal à le suivre en restant discret.
Je m'extirpe rapidement de sous la voiture et commence à lui emboîter le pas. Dès le début, je sens que je vais avoir du mal. Même si ce type se contente de trotter, il a de bien plus grandes jambes que moi et je presque obligé de courir si je ne veux pas être distancé. Courir en restant baissé et sans faire trop de bruit est vraiment difficile. Heureusement que le survivant s'arrête à chaque intersection.

C'est drôle. On dirait qu'il ne sait pas lui-même où il va. Il fait peut-être du repérage ? En tout cas, grâce à ça, j'arrive à suivre son rythme. Par contre, je crois qu'il se doute de quelque chose. Il se retourne souvent pour chercher quelque chose du regard derrière lui. Même s'il ne m'a pas encore trouvé, il faut que je fasse de plus en  plus attention. Ou je pourrais me montrer et lui demander un coup de main ?
Le souvenir du pistolet qu'il a sorti si précipitamment tout à l'heure me revient en tête et me rappelle que ce n'est pas vraiment une bonne idée. Je me ravise donc et continue tant bien que mal d'avancer.

Quelques rues plus loin, alors que je m'apprête à passer d'un abri à un autre, l'homme fait demi-tour et s'immobilise. Je m'arrête à la dernière seconde pour reste à couvert. Il va repartir d'ici quelques secondes probablement.
Il ne repart pas. Au contraire, il revient un peu sur ses pas et se met en face d'un bungalow. La petite maison à l'air d'avoir été barricadée. C'est peut-être son repaire ?
Je secoue la tête. Peu probable. Il se serait arrêté directement en arrivant devant sinon.

L'inconnu sort son couteau et s'approche du bungalow. Des râles montent immédiatement à l'intérieur et  je sursaute quand des formes sombre et floues se jettent contre les vitres. Le type les a vu. Pourtant, il ouvre tout de même la porte. Deux mort-vivants  sortent immédiatement. Deux autres viennent aussi une bonne minute plus tard. Ils subissent rapidement le même sort que le groupe de tout à l'heure. Sans s'occuper d'eux, le survivant rentre à l'intérieur. Je l'entends farfouiller dedans.

J'hésite à me rapprocher. Les vitres sont sales donc je vais avoir du mal à distinguer quoi que ce soit derrière. Lui en revanche pourra me repérer assez facilement. Mais si jamais il sort par derrière ? Je ne l'entendrai pas d'ici. Je risquerai de le perdre alors... Non ! Il faut que je tente le coup. Je ne peux pas me retrouver tout seul, perdu au milieu de nulle part...

Quittant à contrecœur ma cachette, je m'approche du bâtiment. J'avance baissé et aussi vite que possible pour me remettre à couvert. Arrivé derrière la haie qui fait le tour de la maison, j'observe le petit bout de jardin devant la propriété.  Par chance, je repère une table en plastique renversée dans l'herbe.  Si je me glisse derrière, avec la hauteur de l'herbe, je pourrais guetter l'entrée et en même temps entendre s'il y a du mouvement derrière sans être vu. Je m'apprête à me remettre en mouvement mais la haie me gêne un peu par contre. J'aurais bien aimé jeter un œil vers la maison pour voir si j'apercevais l'homme ou non mais après 6 ans sans entretien, elle est bien trop épaisse et je n'arrive pas à voir quoi que ce soit au travers. Je risque donc à sortir de derrière en croisant les doigts pour ne pas être vu. Je me fige un instant en voyant l'inconnu dans l'entrée. Il me tourne le dos. Il est occupé à fouiller quelque chose. Il se relève et sort de mon champs de vision pour aller dans une autre pièce. Avec un petit soupir de soulagement, je reprend ma course vers ma prochaine cachette...
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Caleb Beauharnois
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Située à l’un des quatre coins de l’intersection entre les rues Ruge et Gerth, la maison semblait offrir quelques promesses avec ses vitres barricadées et sa porte fermée. Je n’avais jamais eu le don de traficoter une serrure, mais j’avais trouvé des manières si variées de cacher une clé que j’arrivais plus souvent qu’un autre survivant lambda à anticiper leurs localisations. Cependant, mes espoirs moururent quand la poignée tourna sans résistances. La présence des Z aurait pu simplement être induite par la visite de pillards ayant parcouru l’endroit précédemment.

Et merde… Trop tard maintenant.

En effet, les quelques hôtes me rejoignirent rapidement à l’extérieur. Je m’en chargeai sans cérémonie en les laissant pêle-mêle sur la courte véranda surélevée tandis que je m’engouffrai à l’intérieur. Un silence lourd régnait dans la salle, et je tendis l’oreille à la recherche du moindre son qui trahirait la présence d’un autre macchabée. Heureusement cela ne semblait pas être le cas, mais j’avais appris depuis longtemps qu’il pouvait être mortellement dangereux d’assumer qu’il y avait absence de menace. Je me mis donc à fouiller la maison rapidement en fermant la porte arrière qui était toujours grande ouverte pour éviter des visiteurs indésirables supplémentaires. Je ne m’appliquai pas pour être totalement silencieux afin de vérifier si le son réanimerait quelques Z bien cachés et immobiles dans leurs cachettes, mais toute la maison conserva un silence absolu, ce qui était très réconfortant.

Celle-ci était semblable à un millier d’autres bicoques que j’avais vu auparavant. Une petite véranda en bois vers cramoisi en mauvais état, réparti sur un seul long étage avec un escalier simple menant à un sous-sol qui devait probablement couvrir la même superficie qu’au premier. La déco faisait très vieillotte aussi. Les meubles étaient d’un style des années 70 de très mauvais goût et de vieilles photos sales présentant un couple âgé et une famille nombreuse se trouvaient sur chaque centimètre de murs pratiquement. Cela était compléter par des affiches et des sculptures pas franchement magnifiques. Lorsqu’on ajoutait à cela la cuisine peinte d’un jaune orange criard, on obtenait littéralement une « piaule »… Même si je doutais qu’elle dût avoir été en excellent état en temps normal, la maison était sans dessus-dessous, ce qui compromettait beaucoup mes chances de tomber sur quelque chose pour me sustenter.

Je me confortai en me disant que j’allais au moins pouvoir me resituer tranquillement afin de retourner à mon refuge. Non pas que je comptais partir tout de suite, mais j’espérais minimalement établir un semblant d’itinéraire.  

C’est en m’approchant de la porte et en jetant un dernier coup d’œil global autour de moi que je repérai un infecté en provenance de la rue Gerth à une bonne centaine de mètres. J’allais rapidement fermer la porte pour éviter qu’il ne me remarque, quand je me stoppai momentanément dans mon geste. Mon regard perçu que l’angle dans lequel le restant de son visage était pointé ne s’orientait pas vers moi. La distance à laquelle il était pouvait peut-être me jouer des tours, mais j’en fus tout de même persuadé. L’objet de son attention semblait être rivé sur quelque chose légèrement à gauche…

Une alarme sourde retentit dans mon esprit. Le tout n’avait duré que quelques secondes à peine, mais j’avais compris ce dont il s’agissait.

Je refermai la porte comme j’avais souhaité le faire préalablement, et nettoya aussitôt un petit espace de la crasse maculant la vitre au centre de la porte. Dès que ce fut fait, je me fis le plus discret afin d’espionner l'extérieur avec cet « œil-de-bœuf » improvisé.

Le zombi se rapprocha lentement vu son état de décomposition, et j’attendis patiemment qu’il soit plus pres avec mon pistolet en main. Comme je le soupçonnais, son attention était effectivement rivée sur quelqu’un d’autre. C’était visible à sa démarche et la position de ses yeux. Un Z qui erre se déplace différemment, il déambule sans but ni direction. Cette femme nécrosée visait une cible et s’en approchait irrémédiablement. Ce n’est qu’une fois qu'elle fut à une trentaine de mètres qu’enfin l’évasif traqueur apparut…

Traqueur était un grand terme cela dit. La petite tête qui se souleva hors de l’abri qui lui offrait la table de plastique était excessivement jeune. Un peu plus de 10 ans peut-être…

Peu importe son âge, sa détresse était visible, et il semblait tirailler. Tournant alternativement son regard vers la porte derrière laquelle j’étais et le zombi qui n’était plus qu’à une quinzaine mètres. Sentant qu’il était réellement sur le point de prendre ses jambes à son cou, j’ouvris soudainement la porte en levant mon pistolet vers l’immondice et fit feu. Miraculeusement, le projectile traversa la tête du zombi de part en part. Le jeune homme sursauta et détourna les yeux un instant vers le cadavre qui s’effondrait ce qui me permit de m’avancer un peu en réajustant l’angle de mon arme pour le viser lui.

Lorsqu’il se retourna j’étais au pas de la véranda, à environ cinq mètres de lui avec mon revolver en joue.

-Entre. Lui demandais-je impérieusement.

Mon expression neutre et glaciale avait repris le dessus. Mes yeux d’aciers restèrent fixer sur le jeune garçon avec une intensité déstabilisante. La confiance et la merci étaient bonnes pour les inexpérimentés, si ce jeune m’avait suivi, je devais m’assurer de savoir pourquoi. Particulièrement vu le contexte terrible dans lequel était plongé Salem actuellement.
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Alden Christy
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J'entends toujours l'inconnu fouiller l'intérieur de la maison. Heureusement, il ne m'a pas encore vu. Je jette quand même des petits coups d'œil vers la porte d'entrée restée ouverte. Soudain, un bruit lointain vient de la rue. Par réflexe, je tourne la tête. Mon regard croise celui d'un zombie. Ce dernier fixe son attention sur moi et commence à venir dans ma direction.  Je me remets immédiatemment à couvert, plaquant mon dos contre la table basse. Je retiens ma respiration, immobile. Malheureusement, les grognements du mort-vivants se rapprochent. Non ! Pas maintenant ! Va t'en !
Il n'y a plus aucun bruit venant de la maison. Est-ce que le type a entendu le mort-vivant ? Ou peut-être qu'il est en train de partir ? Mince ! Pourquoi ça arrive toujours au mauvais moment ?
Il faut que je décide vite ce que je fais.... Le mort-vivant m'a vu. Il ne va pas me laisser tranquille. Il faut que je sorte de là. Et ensuite ? Est-ce que je tente de rentrer dans le bungalow ? C'est peut-être pas une bonne idée. Si cet homme me voit entrer comme ça, il va ressortir son pistolet directement. Peut-être si je rejoins le jardin derrière ? Mais s'il y a d'autres revenants ? Je serais pris au piège. Je pourrais fuir par la rue aussi. Non ! Je ne veux pas me retrouver tout seul. J'ai besoin que cet homme m'aide...
Je me relève pour voir où en est la créature. Elle est à une dizaine de mètres. Il faut que je bouge maintenant. Je reporte mon attention sur la porte d'entrée. Tiens ? Elle est fermée ? Depuis quand ? Le survivant a entendu le zombie ? Oh non ! Ça veut dire que si j'essaie de rentrer, je tomberai directement nez-à-nez avec lui ? Mince...
Je ne peux m'empêcher de regarder la rue. J'ai envie de m'enfuir. J'ai peur d'affronter ce type. Peut-être que si je retente ma chance la-bàs, je trouverai peut-être mon chemin ? Je pourrais essayer en tout cas...
Mes yeux alternent entre l'entrée du bungalow et la rue. Finalement, sans que je ne choisisse vraiment, je commence instinctivement à me diriger vers la rue mais avant que je n'ai le temps de faire un pas, un coup de feu retentit et le monstre bascule soudainement sur le côté. Il tombe par terre sous mes yeux.
Le temps que je comprenne ce qu'il se passe et que je me tourne vers la maison, je tombe face-à-face avec le survivant que je suivais. Je recule précipitemment d'un pas en voyant son pistolet braqué sur moi. J'ai un petit hoquet de surprise. Les regard de l'inconnu est dur, glacial même. Je me sens écrasé par ce géant. Il fait au moins trois tête de plus que moi.
La peur monte en moi. Mon corps commence à trembler de plus en plus.  je n'ose à peine bouger.  Le silence qui règne est oppressant. Mon cœur commence à battre de plus en plus vite. L'inconnu m'ordonne alors d'un ton sec :

-Entre.

J'aquiesce tant bien que mal timidement. J'essaie de bouger mais mes jambes refusent de suivre. Elle tremblent comme des feuilles. Son air impatient et la façon dont il affermit sa prise me montrent que je n'ai pas le choix. Et que j'ai intérêt de venir vite. À contrecœur, je me force donc à avancer. Mes pas sont hésitants, tremblants. J'ai l'impression que l'atmosphère se fait de plus en plus lourde au fur et à mesure que j'avance. Quand j'arrive à la hauteur du type et que je sens son arme à quelques centimètres de ma tête,  je ferme les yeux et tente de garder le contrôle pour ne pas céder à la panique et tenter de fuir.
En même temps que je monte les marches, je regarde en arrière vers l'homme. Il me suit sans exprimer la moindre émotion. Mon pied se prend dans l'un des cadavres resté devant la porte. Je perd l'équilibre, echappant une petit exclamation de surprise. J'arrive à me reprendre et à continuer d'avancer mais désormais, je regarde aussi un peu en avant.

Une fois à l'intérieur, je m'arrête au milieu de la pièce. Je regarde rapidement autour de moi pour voir un intérieur sombre et complètement saccagé. Le pillard entre aussi, ferme la porte et s'approche de moi. Je commence à reculer par réflexe mais il me saisit par le col et me plaque contre le mur, m'arrachant un cri plaintif. Je ramène mes bras devant mon visage pour me protéger. Je ferme les yeux en gémissant, pétrifié par la peur en songeant à ce qui va m'arriver.
Je sens soudain la main de l'inconnu rentrer dans la poche de ma veste. Il en sort les barres chocolatées et les laisse tomber au sol sans y accorder plus d'attention. Il fait ensuite le tour des autres poches de ma veste et de mon pantalon avant de jeter un œil à ma ceinture. Il m'agrippe ensuite par le bras et m'entraine avec lui vers ce qui était un salon. Encore saisi de peur, je n'ose pas résister.
Une fois arrivés, l'inconnu me pousse contre un vieux fauteuil. Je comprend le message et m'y asseois tant bien que mal. Le siège est immense et je peine à arriver au fond. Je commence à m'asseoir sur l'avant du siège mais le type me pousse tout au bout, contre le dossier. Je me sens minuscule à ce moment-là. Le fauteuil fait au moins deux fois ma taille et je m'enfonce dans la rembourrure. Si je pouvais y rentrer jusqu'à disparaitre dedans, je le ferais bien volontiers... Le bout du coussin arrivant à la moitié de mes tibias environ, je n'arrive pas à plier les jambes correctement.
Bien campé sur ses jambes, le pillard se tient debout devant moi. Il me fixe avec un air grave. N'arrivant pas à soutenir son regard, je baisse la tête. Plusieurs secondes s'écoulent ainsi. Puis après qu'il se soit avancé, la main du survivant m'attrape par la machoire et me force à le regarder droit dans les yeux.  J'ai beau essayer de fuir son regard, il me tient fermement et je n'arrive plus à détourner mon visage. Je finis par me résigner et plonge me yeux térrifiés dans les siens. Il prend alors la parole :

-De un, t’es qui? De deux, d’où tu sors? De trois, depuis combien de temps tu me suis comme ça?

Wouah... Il a l'air furieux. La dureté avec laquelle il pose ses questions me fait trembler de plus belle. Je bredouille tout de même :

"Euh j... je m'... m'appelle A... Alden. J... je me suis... perdu. Je suis v... vraiment désolé ! Je v... voulais pas..."

Ma réponse ne semble pas le satisfaire. Ses yeux s'assombrissent encore. Une larme me roule sur la joue. J'ajoute finalement en m'efforçant de ne pas laisser échapper les sanglots qui commencent à me serre la gorge :


-Je vous suis d... depuis une... une heure à peu près. Je vous ai vu quand... quand vous avez tué le g... groupe de zombies t... tout à l'heure.


Ma voix se fait de plus en plus faible. Elle n'est à peine plus qu'un murmure à la fin de ma phrase.
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Caleb Beauharnois
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Le jeune eut la présence d’esprit de ne pas tergiverser. L’arme braquée sur lui y fut définitivement pour quelque chose, mais le fait qu’il n’arrivait même pas à soutenir mon regard plus d’un instant était révélateur de la sévérité qu’il dégageait.

Il avança lentement, craignant pour sa vie visiblement. Je pouvais presque voir dans son esprit le débat intérieur qui lui hurlait de prendre ses jambes à son cou. Mal lui en prendrait… Heureusement, il garda suffisamment de contenance pour monter sur la véranda de bois, non sans trébucher sur un des cadavres que je n’avais pas pris la peine de ramasser.

Dès que la porte fut franchie, je la fermai violemment et le plaquai contre le mur par le collet pour vérifier s’il n’est pas armé. Le caractère qu’il avait me donnait un petit indice à ce sujet, mais ce ne serait pas la première fois qu’un jeune cachait ses intentions violentes. À Safepoint, il y avait même un regroupement de jeunes orphelins qui s’étaient transformés en coupe-gorge des ruelles de l’enclave. Je n’avais peut-être pas eu à faire à ces pestes moi-même, mais j’avais assez entendu parler de leurs « exploits » pour avoir une saine méfiance de leur bouille d’ange.

Il ne résista pas outre mesure si ce n’est qu’il leva les bras par peur que je lui assène un coup, mais mon inspection ne me révèla rien de dangereux. Ce faisant, comme j’ai cette inquiétude de moins, je le pris fermement par le bras et le traînai dans le salon jusqu’à un fauteuil qui n’est clairement pas pensé pour un garçon de sa taille. Il semblait ridiculement petit, mais ultimement cela m’arrangeait puisque son sentiment d’infériorité s’en trouverait renforcer et il craquerait sans doute plus vite.

Il refusa obstinément de me regarder, et cela m’empêchait de percevoir certains indices qui pouvaient m’éclairer dans mon interrogatoire. Je me penchai donc vers lui et lui saisit la mâchoire pour le forcer à affronter mon regard d’acier.

-De un, t’es qui? De deux, d’où tu sors? De trois, depuis combien de temps tu me suis comme ça?

-Euh j... je m'... m'appelle A... Alden. J... je me suis... perdu. Je suis v... vraiment désolé! Je v... voulais pas...

Je fronce les sourcils en l’entendant me dire qu’il est simplement perdu? Ce n’était techniquement pas impossible, et cela pouvait peut-être cadrer avec la peur visible qu’il irradiait. Cela dit c’était trop peu pour moi, il n’avait pas encore répondu à mon autre question. Cela ne pouvait être dû qu’à deux choses. Soit il évitait le sujet pour gagner du temps, ou bien il était trop apeuré pour m’en dire plus. Dans l’éventualité où il s’agissait de la première option, mon expression se durcit encore plus. L’impassibilité austère dont je me savais capable atteint son paroxysme, et il consentit enfin à me donner quelque chose de substantiel en murmurant faiblement.

-Je vous suis d... depuis une... une heure à peu près. Je vous ai vu quand... quand vous avez tué le g... groupe de zombies t... tout à l'heure.

Une heure… Putain il était pas mal le gosse d’avoir échappé à mon attention aussi longtemps. Même s’il m’avait donné quelques informations supplémentaires, je n’étais pas totalement satisfait. S’il me suivait depuis tout ce temps, il n’était clairement pas impossible que ses éventuels comparses puissent attendre une opportunité de m’attaquer. Ils pouvaient même s’approcher de la maison en ce moment même? L’idée qui renforçait cette conviction était qu’il mentionnait être « perdu ». Le terme impliquait qu’il avait un lieu d’attache, quelque part qu’il comptait rejoindre, mais qu’il n’arrivait pas réussi à atteindre pour diverses raisons. Comme je doutais fort qu’avec sa condition physique il ait pu survivre sans aide, ledit lieu devait nécessairement contenir d’autres survivants.

Je me relevai et m’approchai de la fenêtre du salon donnant sur la rue Ruge. Je poussai les rideaux subtilement afin de jeter un long coup d’œil à l’extérieur, pistolet en main. C’était le calme plat pour le moment, ce qui continuait à donner des points à Alden. Par contre je n’en avais pas fini avec lui.

Il n’avait pas bougé d’un iota. Pétrifié semblait le qualificatif qui lui seyait le mieux en fait. Voyant que je n’obtiendrais pas grand-chose de lui sans le ménager. Je me mis à sa hauteur et le fixai intensément sans rien dire pendant quelques instants. Cela prit un moment, mais il osa enfin après un certain temps jeté des regards apeurés vers moi. Je sentais que mes traits s’étaient légèrement adoucis, mais ils étaient encore très loin d’être amicaux clairement.

Lorsque je réussis à capter ses yeux bruns un instant, je lui demandai plus calmement.

-Tu dis être perdu, c’est que tu es avec un groupe? Parle-moi d’eux. Combien sont-ils? Où vous êtes? Comment s’appelle votre meneur?

Il n’avait pas pu soutenir mon regard durant toutes mon interrogation, mais mon instinct me soufflait qu’il allait me répondre. Peut-être pas tout de suite, mais il pouvait prendre son temps. Mes sens restaient aux aguets, prêts à accueillir les indésirables qui pourraient vouloir me surprendre.
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Ça fait plusieurs minutes que l'inconnu regarde par la fenêtre, pistolet en main. Il semble attendre quelque chose. Ou quelqu'un peut-être ? J'espère que non ! Ce type me fait déjà assez peur tout seul, je n'ose pas imaginer s'il a des alliés...
Je n'ose pas bouger d'un cheveu. Même s'il a l'air de s'être un peu calmé, je ne veux pas risquer de l'énerver à nouveau.
Finalement, l'homme se retourne vers moi. Instinctivement, je baisse la tête avec un petit hoquet de surprise. Tandis que je garde la mine basse, j'entends ses pas approcher pour se placer devant moi. Je ferme les yeux et et me met à trembler de plus belle malgré moi. Sentant que le pillard reste immobile devant moi, j'ouvre timidement les yeux et risque un coup d'œil rapide. Voyant qu'il me fixe, je détourne vite mon regard à nouveau. Je sens son regard sur moi, ce qui me met encore plus mal à l'aise. Finalement, je déglutis et relève difficilement la tête pour croiser son regard froid.
C'est ce qu'il devait attendre. Il prend alors la parole d'un ton p;us doux que tout à l'heure :

-Tu dis être perdu, c’est que tu es avec un groupe? Parle-moi d’eux. Combien sont-ils? Où vous êtes? Comment s’appelle votre meneur ?

Mon cœur bondit dans ma poitrine. J'ai l'impression que tout se met à tourner d'un coup. Je sens mon visage devenir un peu plus pâle. Qu'est-ce que je dois faire ? Ce type à l'air dangereux, je ne peux pas lui en dire trop sur mon groupe mais en même temps si je ne dis rien, il va ressortir son pistolet. Je ne sais pas mentir ! Si j'essaie, il va le voir...
L'expression gelé  dans ses yeux me fait comprendre que je n'ai pas le choix. Timidement, je bredouille :

- Euh oui... Nous... nous sommes dans le sud de la ville. On est arrivé il y a quelques semaines. On était d... dans une ville plus au sud avant. Il y a une quinzaine de personne... Le voyant se raidir, je m'empresse de m'exclamer :  Mais on a jamais fait de mal aux autres ! Je le jure !

Il prend un instant pour réfléchir. Je reste figé, attendant de voir comment il va réagir.  Je croise les doigts intérieurement en espérant qu'il me croie et me laisse partir. Il a l'air plus détendu. Il commence peut-être à me faire confiance ?
Contrairement à ce que j'espérais, l'homme ressort son pistolet, le pose sur sa jambe bien en évidence et me demande d'un ton lourd :

-Es-tu réellement seul Alden? Est-ce que j'ai des raisons de m'inquiéter?

La menace est claire. Je sursaute en voyant l'arme. La panique s'empare de moi à nouveau. Ma respiration s'accélère. Je tente de reculer, m'enfonçant encore un peu plus dans la rembourrure du fauteuil en poussant de petits gémissements de peur. je m'écrie instinctivement :

-Non ! Pitié ! Je vous le jure ! Je... je suis tout seul ! Pitié ! Je suis désolé ! Me faites p... pas de mal. Je vous en supplie... s'il vous plait...

Alors que je crie, les larmes me montent aux yeux. Ma vue commence à se brouiller. Je retiens à peine quelques sanglots avant de me mettre à pleurer franchement. Un instant passe ainsi, sans que je n'arrive à retenir mes larmes. Je ne regarde même plus mon ravisseur pour voir sa réaction. Finalement,  il plaque sa main avec force contre ma bouche pour étouffer mes pleurs. Par réflexe, je secoue mon visage en criant pour me libérer. N'y arrivant pas, je lève mes yeux terrifiés vers lui. Son attention est dirigée vers l'extérieur de la maison. Après avoir reniflé pour retenir mes larmes un instant, je tend l'oreille et entends alors des râles. Ils sont assez lointains mais ils ont l'air nombreux.
L'inconnu se lève, me laissant là et se dirige vers une fenêtre proche donnant sur la rue. Il jette un coup d'œil en relevant discrètement un rideaux. Mauvais signe : il recule rapidement en jurant. Faisant volte-face, il se dirige dans l'entrée.  Avant de partir, il se retourne vers moi et me fait signe de le suivre. Encore sous le choc, mon corps refuse de bouger. Avec un soupir, l'homme s'approche et me saisit par le bras. Tirant un coup sec, il m'extirpe du siège et me force à me relever.
Mes jambes tremblent comme des feuilles mais j'arrive à tenir debout et à le suivre alors qu'il m'entraîne dans le corridor de l'entrée. Là, le survivant se dirige vers une porte en bois sombre au fond de la pièce qui doit probablement mener vers un jardin. Lorsque nous n'en sommes plus qu'à deux pas cependant, nous entendons des râles venir de derrière. Jurant à nouveau, l'inconnu fait demi-tour et va à la porte principale. Il l'ouvre et je vois alors l'immense attroupement de zombies qui envahit la rue devant nous. J'ai un mouvement de recul mais mon bras est toujours fermement tenu et la poigne de l'inconnu m'empêche reculer.
La horde n'est pas encore trop formée et l'inconnu m'indique du doigt une ouverture dans le troupeau par laquelle nous pourrions filer si nous nous dépêchons.
Je ne veux vraiment pas passer au milieu de tout ces mort-vivants. Je secoue la tête pour exprimer mon désaccord mais mon interlocuteur n'y prête pas vraiment attention et se met en marche, m'entrainant avec lui. Saisi de peur, je tente de résister et de me dégager mais sans succès. Je commence à regarder dans toutes les directions, cherchant une échappatoire à cette troupe putréfiée. Finalement, j'aperçois du coin de l'œil un endroit où la haie du jardin est plus fine. On dirait que quelqu'un s'est frayé un chemin au travers il y a un bon moment et que la haie n'a pas encore bien recouvert la brèche. Si on passe par là, ça nous mènera dans le jardin de la maison voisine. On pourrait peut-être contourner la horde comme ça avec un peu de chance.

-Attendez ! Par là-bas !

L'homme tourne brièvement la tête en m'entendant. Je lui pointe la brèche du doigt.
J'espère qu'il va choisir cette échappatoire plutôt que la  faille dans la horde qui se referme de plus en plus...
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Caleb Beauharnois
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À ma question, je le vis devenir soudainement blême. Il est terrorisé, mais le fait que cette perte de coloration soit survenue au moment où je lui demandais des précisions sur son groupe était révélateur qu’il avait d’instinct quelques réserves à m’en parler. Il semblait avoir suffisamment vécu dans notre nouvel univers pour avoir conscience des risques liés à trop parler de ses alliés. En temps normal, j’aurais salué la manœuvre si j’avais été du même camp que lui, mais jusqu’à preuve du contraire, Alden pouvait en devenir un très rapidement selon les circonstances. Pas lui évidemment, il ne représenterait pas une vraie menace pour moi, ce sont surtout ses éventuels alliés qu’il me fallait considérer.

Je la vis brièvement, cette fugace idée de me mentir, mais il se résolu à faire différemment, car mon regard ne lui permit pas le luxe de songer à quelque chose de cohérent et convainquant.

- Euh oui... Nous... nous sommes dans le sud de la ville. On est arrivé il y a quelques semaines. On était d... dans une ville plus au sud avant. Il y a une quinzaine de personnes... Mais on a jamais fait de mal aux autres! Je le jure!

En entendant l’effectif approximatif de son groupe, je me raidis instinctivement. Il y avait de quoi être prudent en effet, car notre petit groupuscule de 8 ne tiendrait pas longtemps dans un conflit contre eux si jamais cela en venait au poing. Particulièrement s’il se trouvait dans le sud de la ville également, car les chances de les croiser étaient tout de même élevées. Cela dit, c’était encore plus inquiétant pour moi dans l’immédiat. En effet, il n’y avait maintenant absolument aucune chance qu’ils aient laissé Alden se rendre aussi loin dans la ville sans être accompagné. Il ne me mentait pas lorsqu’il disait s’être perdu, il avait perdu ces compagnons de vue, mais c’était encore dangereux pour moi s’il le cherchait.

Cela dit, je sens bien qu’il ne parle pas de Raiders, je le perçois rapidement dans ses traits terrifiés. Même si cela joue en sa faveur, le fait qu’il soit indiscutablement accompagné m’oblige à resserrer l’étau que je maintiens sur lui et je dépose alors visiblement mon pistolet sur mon genou de sorte qu’il soit bien en évidence.

-Es-tu réellement seul Alden? Est-ce que j'ai des raisons de m'inquiéter?

Erreur de calcul…

-Non! Pitié! Je vous le jure! Je... je suis tout seul! Pitié! Je suis désolé! Me faites p... pas de mal. Je vous en supplie... s'il vous plait...

C’était la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Il perd le contrôle et commence à pleurer à chaude larme en sanglotant sans arrêt. La peur de la mort l’a fait craquer, et dans la panique il me répondit tout de même en m’assurant qu’il était seul, ce que je ne crois pas une seule seconde. Toutefois, je compris aisément l’origine de cette réponse qui était plus instinctive qu’autre chose. Le jeune garçon me signifiait qu’il était seul en ce moment, qu’il ne croyait pas que ces alliés étaient proche ou à sa recherche. Techniquement, cela n’éliminait pas la possibilité qu’ils apparaissent à un certain moment, mais je pouvais encore m’en sortir si je laissais tout simplement le gosse là et que je m’éloignais au plus vite. Le jeune n’avait rien sur moi qui leur permettrait de nous retracer, aussi bien ne pas leur donner une raison en devenant un ennemi.

C’est à ce moment-là que j’entendis les râles…

Paniqué, je mis ma mauvaise main sur sa bouche et l’intime sur-le-champ à rester silencieux en utilisant mon autre index. Il panique sur le coup et écarquille les yeux, mais étant donné que le silence tombe dans le salon miteux, celui-ci devient rapidement comblé par le son familier des morts en marche, ce qui nous horrifia tous les deux en un instant.

Peut-être qu’ils vont ailleurs? Espérais-je futilement en me levant et en m’approchant de la vitre. Un subtil mouvement de ma mauvaise main révèla l’extérieur, et je vis une rue remplie par ce que j’évalue être plusieurs dizaines de zombis.

-Crisse… Sifflais-je furieusement entre mes dents en reculant hors de vue par réflexe.

Ils ne m’ont pas vu, mais le son de mon pistolet les a attirés donc ils se foutaient éperdument de savoir où j’étais pour l’instant. Je m’étais fait avoir comme un débutant.

Je m’apprête à prendre la poudre d’escampette et remarque aussitôt le visage rouge et en pleurs du garçon qui me regarde avec une peur indescriptible. Je ne peux nier que l’idée de le laisser sur place me traversa l’esprit. Cependant, je revis le visage de Cloé un court instant dans et je soupirai d’exaspération en invitant le gosse à me suivre, mais il ne bougea pas d’un iota malgré mon invitation.

Sacrifice… C’est pas vrai!

Je roule des yeux et l’empoigne par le bras, en ne lui laissant plus le choix de m’emboîter le pas. Une première tentative par la cour arrière échoue rapidement et nous nous voyons forcés de tenter notre chance par l’entrée principale. En ouvrant la porte, je vis les groupuscules de Z arrivés de tous les côtés et j’évaluai rapidement la situation. Souvent ce genre de horde éparpillée avait des failles qui, si elles étaient traversées rapidement, pouvaient permettre de sortir de l’étau avant qu’il ne soit trop tard.

C’est ce que je m’acharnai à faire, et mes yeux expérimentés en repérèrent enfin une. Même si elle était petite, en courant assez vite je pensais pouvoir y arriver. Je n’étais pas sûr qu’Alden puisse faire de même cela dit.

Je me contente de lui pointer notre salvation, mais en guise de réponse, son air effrayé le fait secouer de la tête. Un mouvement salvateur puisque c’est dans ce pivot de négation qu’il repère un espace qui m’avait passé inaperçu dans la haie de cèdres adjacente.

-Attendez! Par là-bas!

Pas idéal, mais si on se dépêche, c’est déjà mieux. Me dis-je en hochant de la tête.

Je l’enjoignis à prendre les devants. Ce qu’il s’empressa finalement de faire et je n’eus plus besoin de le tirer par le bras. Notre traverse se fit en un instant, mais je constatai vite que la cour était occupée par 3 zombis qui se dirigeaient déjà vers la maison où nous étions enfermés quelques seconde plus tôt. En nous voyant, ils changèrent de trajectoire, et je les accueillis tous avec force de coups de pied et de couteau. Alden resta à une distance respectable avec une expression terrifiée, mais comme je les éliminai rapidement, nous reprîmes vite notre course à travers une nouvelle haie de cèdres qui nous mena dans la maison arrière à celle où nous venions de nous trouver.

Cette nouvelle cour était libre de zombis, mais c’est en arrivant dans le passage longeant la maison et la clôture à notre droite séparant les deux terrains. Qu’un nouvel adversaire s’interposa dans notre chemin. Un coup de pied le fait tomber à la renverse, et je me permets de jeter un regard préventif par-delà la clôture de bois pour voir si la rue nous cache encore de mauvaises surprises.

La voix de gauche est libre tandis que celle de droite grouille d’ennemi. Je ne serais pas surpris qu’il s’agisse de la horde que j’avais réussie à éviter plus tôt et que mon coup de feu stupide avait ramenée directement dans ma direction.

N’ayant pas vraiment le choix, je redonne un second coup de pied au Z étalé sur la pelouse pour qu’il y reste, et prend Alden par le bras pour le placer en avant de moi en l’enjoignant à emprunter la rue devant laquelle nous étions qui se trouva à s’appeler « Franklin ».

La centaine de zombis qui se trouvait sur la rue nous emboîta évidemment le pas, mais avec notre longueur d’avance, même les quelques morts-vivants qui croisèrent notre route purent être aisément tués ou éviter. Si bien qu’arriver à l’extrémité de la rue on fit face à une clôture de barbelée d’un grand espace industriel qui, une fois franchie, nous donnerait la protection nécessaire pour réellement prendre une distance sécuritaire.

Je tournai aussitôt mon regard vers Alden en ôtant mon manteau.

-Monte sur mes épaules et place ça par-dessus les barbelés. Fais attention à ne pas te blesser.

En effet, avec du métal rouillé comme ça, c’était le tétanos assuré, surtout pour lui. Heureusement pour nous, d’autres pillards avaient utilisé la même méthode et une section du barbelé était déjà plus basse que le reste. Ce qui permit à Alden de placer rapidement le manteau pour couvrir les pics, et après s’être assuré de la stabilité de la structure de fortune il s’aventura prudemment sur les fils de métal en m’utilisant comme escabeau.

Il passa enfin de l’autre côté, et n’ayant pas la possibilité d’attendre plus longtemps, j’utilisai mon poids pour tenter d’incliner la barrière rouillée davantage et une fois que ce fut fait, je réussis à me hisser avec difficulté de l’autre côté de la clôture avec les zombis à quelques dizaines de mètres de moi. J’atterris lourdement, et réussis tant bien que mal à retirer mon manteau des pointes barbelées avant de m’éloigner de notre barrière salvatrice.

Je tournai mes yeux vers Alden.

-Partons d’ici avant qu’ils ne fassent tomber la clôture.

Avec leur nombre, je savais d’expérience que ce n’était qu’une question de temps avant que cela n’arrive.
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Je me glisse rapidement à travers la haie . Des branches me griffent les bras, les mollets et le visage au passage mais ce n'est pas grand-chose comparé à ce qui aurait pu arriver si on avait essayé de passer à travers les groupes de mort-vivants qui venaient vers nous.
Arrivé de l'autre côté, je grimace en voyant trois cadavres avancer dans ma direction en grognant. L'inconnu sort son couteau et se dirige vers les monstres qui nous barrent la route. Je recule d'un pas pour rester à distance et jette un coup d'œil en arrière. Les mort-vivants se sont resserrés et qu'ils avancent vers la haies. Il faut vite qu'on s'en aille ! Les arbustes ne les retiendront pas !
Heureusement, l'homme en finit assez vite avec les ennemis qui étaient de notre côté de la haie et m'indique une autre brèche plus loin par laquelle nous pourrions nous glisser pour fuir la horde qui se forme derrière nous. L'ouverture est plus fine que la précédente mais j'arrive tout de même à la traverser, récoltant quelques écorchures supplémentaires au passage.
Je découvre avec plaisir que le jardin dans lequel nous arrivons est vide. Je suis content qu'on ait un peu de répit mais nous ne devons pas perdre de temps si on veut garder notre avance. L'inconnu se dirige vers l'autre bout du terrain. Je le suis. Il a l'air de savoir où il va.
Alors qu'on rejoint la rue, un nouveau zombie se met en travers de notre chemin. Le pillard le fait tomber d'un coup de pied et sans lui accorder plus d'attention, il regarde par dessus la clôture pour voir si la voie est libre ou non.
À en juger par sa tête je dirai que non, ce qui ne me rassure pas vraiment. Il y a déjà énormément d'ennemis derrière nous. Si la rue est envahie, nous risquons d'être piégés.
L'homme se retourne, achève la créature au sol et me saisit à nouveau par le bras avant que je ne puisse réagir. Il me place devant lui et me pousse en avant. Je tourne la tête à droite en entendant un gros bruit sourd et me retrouve en face d'une immense horde de cannibales. Je recule précipitamment en me retenant de crier en les voyant. Derrière, j'entends la voix de l'inconnu me dire d'aller tout droit vers la rue Franklin. Trop effrayé pour essayer de trouver une autre éventuelle échappatoire ou de discuter son ordre, j'obéis et cours vers la ruelle. Les mort-vivants se retournent vers nous et nous emboitent le pas en râlant. J'accélère autant que possible pour mettre le plus de distance possible entre eux et moi. De plus, le survivant avance beaucoup plus vite que moi et je peine à suivre son rythme. Par chance, il s'arrête pour se débarrasser des quelques monstres qu'il y a sur le chemin, me permettant ainsi de le rattraper.
Au bout, nous devant une grille avec des barbelés. Trop haute pour sauter par dessus et les barbelés qui se trouvent dessus excluent la possibilité d'escalader. Je gémis en me rendant compte que je suis complètement pris au piège. Je fais volte-face pour voir s'il y a moyen de filer par un autre endroit mais la horde putréfiée est déjà entrain de pénétrer la ruelle. Je me retourne alors vers le survivant avec moi, espérant qu'il ait une solution. En le voyant enlever son manteau, je ne cache pas vraiment mon incompréhension. Il explique alors :

-Monte sur mes épaules et place ça par-dessus les barbelés. Fais attention à ne pas te blesser.

Pas bête ! Comme ça, on va pouvoir grimper sans se blesser avec les pics rouillés. J’acquiesce et prend le vêtement. Le pillard se me fait la courte échelle pour que je puisse grimper sans trop de difficulté sur ses épaules. Une fois en haut, je place le manteau sur la clôture métallique de façon à recouvrir le plus de barbelés possible. Une fois la protection en place, je vérifie rapidement qu'elle tient bien puis je prend appui dessus avec mes mains pour balancer une de mes jambes de l'autre côté. Une fois que c'est fait, je glisse mon pied dans un des trous du grillage avant de passer mon autre jambe au-dessus de la grille et commence à descendre un peu avant de me laisser tomber au sol. Le pillard la franchit sans trop de difficulté et après avoir récupéré son manteau, il ordonne :

-Partons d’ici avant qu’ils ne fassent tomber la clôture.

En effet, la grille a beau avoir l'air solide, vu le nombre d'infectés, il est peu probable qu'elle les retiennent longtemps. Nous nous éloignons donc rapidement afin de gagner un peu d'avance sur la troupe. Très vite, nous entendons les bruits des mains putréfiées frappant le métal pour essayer de passer l'obstacle.
Nous longeons une vieille usine délabrée. Alors que nous avons parcouru à peu près la moitié du bâtiment, nous voyons au loin plusieurs petites silhouettes se dessiner au coin de l'édifice. D'abord quelques unes, puis une dizaine et au final une bonne cinquantaine. À en juger par leur manière de déambuler, les morts ne nous ont pas encore repérés. Derrière nous, la grille s'allonge de plus en plus et il n'y en a plus pour très longtemps avant que la horde qu'elle retient ne recommence à avancer. Nous nous rendons vite à l'évidence. C'est très risqué d'aller jusqu'au au bout de l'usine et il est impossible de faire marche arrière. À gauche, il n'y a qu'une longue série de petits entrepôts qui deviendraient de vrais pièges à lapins si on s'y cachait. La vieille usine est la meilleure solution que nous avons. En la traversant, on devrait pouvoir semer la horde et peut-être chercher une sortie où la voie serait libre.
Nous avançons donc jusqu'à la prochaine porte. Elle est verouillée mais heureusement, elle a été assez fragilisée par la rouille et le pillard arrive à la faire céder. Un des gong lâche et elle tombe à moitié. Au moins, nous pouvons entrer mais le bruit attire l'attention des morts-vivants qui se trouvaient au bout du bâtiment et si on ne trouve rien pour barricader la porte, ils pourront entrer dans l'usine. Le survivant se dépêche d'entrer. Voyant à quel point il fait sombre à l'intérieur, j'hésite un peu mais n'ayant pas vraiment d'autre choix, je rentre aussi à contrecœur.
Une fois la porte franchie, nous cherchons de quoi condamner l'entrée. Le long du mur pas très loin de nous, il y a une armoire métallique qui fait à peu près ma taille et qui est un peu plus large que la porte. L'homme et moi nous dépêchons de refermer l'entrée et de pousser, non sans mal, la lourde armoire devant.
Une fois cela fait, je prend un instant pour regarder plus en détails l'intérieur. Je crois reconnaitre un genre d'atelier. Je n'y vois pas grand-chose mais vu le sol et les murs en béton et les grosses machines dont je ne devine pas l'utilité, il y a peu de doute. La pénombre et l'environnement encombré me mettent un peu mal à l'aise. En fait, j'avoue que ça me fiche vraiment la frousse et la présence de l'inconnu n'aide pas vraiment à améliorer le problème. Même s'il m'a aidé à échapper aux zombies, il me menaçait quand même avec son pistolet il y a moins d'une heure. Il faut vite que je trouve un moyen de sortir d'ici et d'échapper à ce fou dangereux. Quand je pense que je voulais lui demander de l'aide... Le suivre a été la pire erreur que j'ai pu faire... Si je ne l'avais pas fait, j'aurais peut-être déjà retrouvé Rebecca et on serait en route pour rejoindre les autres.
Je secoue la tête. Ce n'est pas le moment de se laisser aller. Il faut que je me ressaisisse et que je trouve un moyen de me sortir de là.
Mes yeux commencent doucement à s'habituer à l'obscurité. Je vois un petit peu mieux ce qui m'entoure. Contre, le mur, il y a une suite de petite pièces vitrée, des bureaux sans doute. Au milieu, c'est un gros bazar de machine, de caisses en bois, d'armoires métalliques et de longues tables, des plans de travail sans doute. Au fond cependant, je repère un escalier menant à une passerelle assez large. Voilà une bonne chose ! En prenant de la hauteur, je prends moins de risques par rapport aux mort-vivants et je pourrais plus facilement trouver une sortie. Avec un peu de chance, ça va mener à une autre sortie ou une autre partie de l'usine.
À côté, l'inconnu est en train de regarder un plan d'évacuation du bâtiment accroché au mur. Pendant un instant, j'ai bien envie de faire comme lui mais je me dis aussi que c'est ma chance de filer en douce pendant que son attention est ailleurs. Je renonce donc à regarder ce plan qui aurait pu énormément m'aider et commence à avancer sur la pointe des pieds en direction de l'escalier. Tout semble se dérouler parfaitement et je ne suis plus qu'à quelques mètre de mon objectif quand j'entends subitement un gros "Clong!". Avant que j'ai pu faire quoique ce soit, un zombie s'écrase au sol juste à côté de moi. Son corps éclate sur le béton et des éclaboussures de sang et de chair pourrie volent sur mes jambes. Un hurlement de surprise et de peur m'échappe. Levant la tête, je comprend ce qui vient de ce passer. Je suis à la limite de la passerelle environ. Le monstre était là-haut et devait tenter d'avancer vers nous. Le bruit qu'on a fait avec l'armoire l'a attiré. Visiblement la barrière a lâcher et il est tombé dans le vide. Dire qu'il aurait pu me tomber dessus si la barrière avait lâché cinq secondes plus tôt.
Le silence retombe dans la pièce. Je sens alors le regard de mon ravisseur dans mon dos. Je me retourne lentement. Il me fixe d'un regard noir. Je fais un léger pas en arrière et émet un petit gémissement plaintif. Mince ! Qu'est-ce que je fais maintenant ?
Je sens la peur commencer à me paralyser comme tout à l'heure. Je me rapetisser devant lui. Si je reste, je suis à sa merci. Mon instinct me hurle de fuir. De parcourir les derniers mètres qui me séparent de l'escalier et de tenter ma chance en haut. Il est à l'autre bout de la pièce. J'ai peut-être une chance de pouvoir me cacher là-haut ?
Mon regard alterne entre l'escalier et le pillard. Il faut que je fasse quelque chose... L'escalier se fait de plus en plus tentant. Après tout, je n'ai pas grand-chose à perdre au stade où j'en suis. Autant tenter ma chance....
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Damn it... Pensais-je en regardant le plan d'évacuation.

Difficile à se repérer sans lumière assez vive pour voir ce qu'il indiquait. En principe, j'ai toujours eu un don pour me repérer sur une carte, mais encore fallait-il que je puisse la voir. La lumière du soleil était amoindrie par le peu de fenêtres avoisinantes et la crasse qui les maculaient. La situation n'était franchement pas des plus reluisantes, et cela m'inquiétait beaucoup.

À la base, le but derrière cette tentative était d’utiliser l'usine pour nous cacher de la vue des Z afin de nous permettre de sortir, mais chaque seconde perdue était précieuse. Il fallait trouver une solution, et vite…

Mon train de pensée fut interrompu par le bruit d'un corps chutant au sol, ce qui me fit faire aussitôt volte-face pour accueillir une éventuelle menace, mais à la place, mes yeux croisèrent un Alden désemparé qui resta figé en me rendant un regard terrifié.

Je sentais que mon expression était devenue à la fois glaciale, colérique et franchement agassé. Ce n'était pas le moment d'essayer d'attirer ceux qui ne nous avaient pas encore repérés dans le bâtiment!

Durant ce court instant, il soupesa très sérieusement l'idée de fuir. C’était visible à la manière dont l’escalier semblait lui être si tentant. Pour être totalement franc, je l'aurais laissé faire. Mieux valait qu'il me laisse me débrouiller seul puisque je doutais sincèrement qu'il puisse m'être réellement utile. Cependant, alors que j'allais lui faire un mouvement de tête dédaigneux pour le faire déguerpir, le visage de Cloé et David revint momentanément me hanter...

Et merde...

-Si tu pars, tu te retrouveras seul contre tous ces morts. Choisis, mais choisis bien...

Il avait le choix, je lui en laissais un clair et net et s'il refusait, et bien je m'excuserai à Cloé plus tard, mais je n'avais pas envie de jouer les baby-sitters si cela pouvait se solder par ma mort. Cependant, malgré le stress, Alden se rend vite aux évidences et son allégeance devient d'autant plus forte dès que des coups nombreux et acharnés s'écrasèrent contre la porte sommairement barricadée.

Il s'approcha de moi avec une expression terrifiée, soudain conscient que les options à notre portée diminuaient à vue d'oeil.

Mes yeux parcoururent la pénombre de tous les côtés, mais mon verdict tomba très rapidement. Les deux seuls atouts que nous avions c'était qu'ils ne nous avaient pas encore vus, et que des escaliers pouvaient nous mettre hors de leur portée. Nous serions tout de même prisonniers de l'édifice, mais dans l'impossibilité de les semer ou de les combattre, il fallait trouver un abri suffisamment sécuritaire pour patienter le temps qu'une opportunité s'ouvre.

Je traînai le gosse à ma suite et nous fîmes monter l'escalier près duquel la masse de chair informe s'était écrasée quelques secondes auparavant. Les escaliers sont faits de métal forgé et nos pas font un vacarme incroyable qui est loin d'offrir la discrétion que j'espérais tant. Arrivés à une certaine hauteur, les fenêtres sont en mesure de plus aisément éclairer les passerelles et les balustrades longeant la surface de travail de cet immense atelier. Bien que je n'eus aucune idée de ce à quoi servait l'endroit, je fus reconnaissant qu'il soit suffisamment surélevé pour que nous puissions monter deux étages jusqu’à ce que nous tombions sur une sorte de bureau fermé à partir duquel les contremaîtres devaient probablement superviser le travail des ouvriers.

Un coup d'oeil à l'intérieur des vitres m'avait confirmé que l'endroit était désert et après avoir enfoncé la porte d'un coup d'épaule, j'invitai le jeune homme à y prendre refuge au moment où la porte bloquée sembla céder au rez-de-chaussée. Maintenant hors de portée de vue ou de danger, je restai près de la baie vitrées crasseuse en voyant la marée tuméfiée se répandre telle une masse grouillante dans tout l'atelier. Mon instinct m'avait de nouveau sauvé la mise puisqu'il y avait déjà plusieurs morts-vivants sur le plancher avant même que la horde n'entre. Si j'avais tenté de forcer le passage, je me serais sans doute retrouvé pris au piège entre eux et l'immense horde qui prenait le contrôle des environs.

Dans mon analyse, j'avais presque oublié le jeune garçon qui n'avait pas dit un mot dans son coin. Il semblait souhaité garder une distance respectable entre moi et lui, et en le voyant se replier dans son coin, je ne pus retenir un soupir d'agacement de franchir mes lèvres.

-T'inquiètes je ne te veux pas de mal, tu m'as convaincu que je n'avais rien à craindre de toi. Laissons les dernières heures derrière nous d'accord? Lui dis-je en rangeant mon pistolet dans mon dos. Le plus discret on se fera, les plus grandes seront les chances que ces emmerdeurs aient voir ailleurs. Tant que ce n'est pas fait, on va être prisonnier de ce bureau.
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L'inconnu se contente de lâcher d'un ton neutre :

-Si tu pars, tu te retrouveras seul contre tous ces morts. Choisis, mais choisis bien...

Je grimace. C'est vrai qu'il y a la horde qui risque de bientôt arriver dans l'usine et il y a peut-être d'autres morts-vivants dans ce vieux bâtiment. Je n'ai vraiment pas envie de rester avec ce type mais je n'ai pas vraiment le choix... Je l'ai vu se débarrasser de plusieurs zombies sans trop de soucis. Si on se fait coincer, je ne pourrais rien faire mais lui pourra nous tirer d'affaire un peu plus facilement.
Les monstres à l'extérieur me mettent encore plus la pression en tambourinant à la porte. À voir comme notre barricade commence déjà à bouger, nous n'avons pas beaucoup de temps avant que cet endroit ne soit remplis d'ennemis.
Soupirant de découragement, je m'approche de lui, la mine basse et la gorge noué. J'essaie de cacher au mieux la peur panique qui me tient le ventre et qui me donne envie de courir me cacher dans un coin.

Je reste à un bon mètre de l'homme pendant qu'il fait le tour de la pièce du regard. Finalement, ses yeux s'arrêtent sur l'escalier que je pensais prendre juste avant. Avant que j'ai le temps de réagir, il se met en marche et m'agrippe une nouvelle fois le bras pour m'entrainer avec lui. Je commence à avoir mal au bras à force d'être trimballé comme ça mais je n'ose pas me plaindre et me contente de le suivre.
Le côté positif, c'est qu'une fois en hauteur, nous n'aurons plus rien à craindre de la horde. Avec un peu de chance, on pourra même accéder à une autre partie de l'usine depuis la passerelle.
Par contre, nos pas résonne sur le métal des marches. Même si j'essaie de marcher le plus doucement possible. Dès que l'un de mes pieds se pose sur l'escalier, il résonne à pleine puissance. Heureusement que les mort-vivants ne peuvent pas monter les marches.
Après avoir monté deux étages, nous arrivons devant un bureau fermé à clef. L'inconnu jette un coup d'œil à l'intérieur à travers les vitres crasseuses mais ne doit rien voir de trop inquiétant car il donne un coup d'épaule dans la porte, nous permettant ainsi d'accéder à la petite pièce. Il se retourne vers moi et me fait signe d'entrer.
Sur le coup, j'hésite un peu. On dirait qu'il n'y a pas d'autres issues dans ce bureau. Si on entre dedans, ce n'est pas pour accéder à une autre partie de l'usine mais pour s'y cacher un moment et je n'ai pas franchement envie de rester enfermé avec ce type pendant trop longtemps. Il a toujours son pistolet à la main. Est-ce qu'il va continuer de m'interroger si j'entre là-dedans ? Si c'est le cas, je ne pourrais plus m'enfuir une fois que la horde aura envahi l'atelier en bas. C'est comme si j'allais rentrer dans une cage...
J'arrête vite de me poser des questions en entendant un gros bruit métallique au rez-de-chaussée suivi de râles de plus en plus forts. La vague de monstres vient d'entrer on dirait. N'ayant plus le temps de chercher d'autres solutions, je rentre vite dans le bureau. Une fois dedans, je jette un petit coup d'œil tout autour de moi alors que l'homme entre à son tour et referme la porte.
Ce bureau est assez classique et ressemble à beaucoup d'autres que j'ai pu fouiller ou dans lesquels je me suis caché ces dernières années. Il y a une grande baie vitrée donnant sur la passerelle d'où nous venons qui apporte un peu de lumière à l'intérieur. Au milieu, une table avec deux vieux ordinateurs, des petits rangement remplis de classeurs sur les côtés, un téléphone à l'ancienne est posé à l'angle du plateau, un pot à crayon au centre de la table et des feuilles volantes en vrac ici et là. Deux fauteuils se trouvent de chaque côtés de ce bureau.  Contre les murs sur les côtés de la pièces, il y a plusieurs armoires métalliques dont les tiroirs sont probablement verrouillés vu les serrures rouillées qu'il y a sur chacun d'entre eux. Au fond, il y a un lavabo dans un coin, une large bibliothèque et plusieurs cartons empilés "à la va vite" avec des feuilles scotchées dessus. Je repère rapidement un petit espace entre deux armoires où je pourrai me glisser. Après avoir jeté un regard au pillard et m'être assuré que son attention n'était pas sur moi mais sur ce qui se passait en bas, je rase le mur et vais discrètement m'asseoir entre les deux rangements. Je m'adosse au mur et ramène mes jambes contre moi pour me faire le plus petit possible. Pendant plusieurs secondes, je reste immobile et fixe mon ravisseur d'un air inquiet. Il se retourne finalement, balaye la pièce du regard et s'arrête sur moi. En attendant le sort qu'il me réserve, je baisse piteusement la tête. Quand je l'entends soupirer, mon cœur se serre. Qu'est-ce qu'il va me réserver ? Tout sauf un autre interrogatoire par pitié...

-T'inquiètes je ne te veux pas de mal, tu m'as convaincu que je n'avais rien à craindre de toi. Laissons les dernières heures derrière nous d'accord?

En entendant ça, je relève immédiatement la tête en  écarquillant les yeux, bouche bée. Je regarde son visage, en me demandant s'il est en train de se moquer de moi mais à son expression, je comprend qu'il est sérieux. Il range même enfin son arme à sa ceinture, dans son dos. Je commence à prendre un peu espoir.  Je déplie timidement mes jambes et hoche la tête pour acquiescer. L'homme reprend alors en désignant l'atelier d'un petit mouvement de tête :

-Le plus discret on se fera, les plus grandes seront les chances que ces emmerdeurs aillent voir ailleurs. Tant que ce n'est pas fait, on va être prisonnier de ce bureau.

En entendant le mot prisonnier, je me tend un peu. Je n'ai presque jamais été vraiment bloqué dans un endroit par des mort-vivants sans avoir la moindre issue. Je n'aime vraiment pas me dire que je suis coincé comme ça. Par réflexe, je m'empresse de demander :

-Vous.. vous pensez qu'on va être longtemps enfermés ici ?!

J'espère vraiment qu'il dise non mais je comprends avant même qu'il réponde que ça pourrait prendre un bon moment. Je soupire de dépit et regarde un peu plus cette pièce qui va être ma cage pour les prochaines heures. C'est là que je remarque un détails : il y a des objets en verre un peu partout. Sur les étagères de la bibliothèques entre les différents livres, catalogues et classeurs, sur la table et même les quelques armoires qui au lieu d'arriver presque au plafond, s'arrêtent à mi-hauteur de la pièce. Des verres avec et sans pieds de toutes les formes, des carafes, des presse-papiers et même des vases. Pourtant, ils ne ressemblent pas à ceux que j'ai pu voir jusqu'ici aussi loin que je me souvienne. Ces pièces-là sont sont toutes décorées. Certaines sont transparentes, d'autres sont colorées. Il y en a qui ont des motifs qui ont l'air creusés dans la matière, d'autres sont peintes et il y en a même qui sont décorées avec de l'or ! L'inconnu aussi les a remarqués et il a l'air de regarder un peu partout pour toutes les voir.

Est-ce que c'est ce qu'ils fabriquaient ici avant ? Ce serait marrant une usine où on décor et où on peint des verres ! J'ai toujours imaginé qu'on fabriquait de gros trucs comme des voitures ou des meubles dans les usines...

Je repense cependant à quelque chose. Si je dois rester enfermé ici pendant un moment, autant que je ne sois pas avec un parfait inconnu. Même si je ne lui fais pas trop confiance, le pillard à l'air un peu plus gentil que tout à l'heure. Je tourne la tête vers lui et demande alors timidement :

-Au fait, vous vous appelez comment ?

Son regard revient immédiatement sur moi. Je déglutis et me force à ne pas baisser la tête.
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La simple mention du mot prisonnier n’a pas l’air de lui plaire… Cela paraît aussitôt dans son visage, mais il ne peut retenir la question évidente qui sort de ses lèvres sans même réfléchir.

-Vous.. vous pensez qu'on va être longtemps enfermés ici ?!

Je roule les yeux visiblement exaspéré, cela semble être suffisamment explicite pour ne pas qu’il en rajoute davantage sur la question. Après avoir secoué la tête, mon regard  se met à explorer le plancher de l’atelier.

Je comptai rapidement la masse de chair putréfiée qui continuait son manège incessant. Sans avoir un compte précis, j’évaluai aisément leur nombre total à au moins une centaine, ce qui rendait le vacarme ambiant assez glauque et bruyant pour empêcher toute tentative de  les attirer ailleurs. Pour qu’un tel plan fonctionne, il faudrait un silence quasi complet, mais en ce moment c’était peine perdue.

Heureusement, l’expérience m’avait en effet appris que les morts tendaient à se calmer une fois la disparition de leur proie. Le problème était que la durée que ça leur prendrait était totalement imprévisible. J’espérais que ce ne soit pas trop long, mais la vérité était que j’avais déjà  attendu des jours dans une situation pareille… Or, nous n’avions pas le luxe de pouvoir rester ainsi bien longtemps. Sans provisions, le temps nous était compté.

On ne pourra pas attendre d’avoir un silence complet… J’évaluerai mes options plus tard.

En pensant au délai qui nous séparait d’une éventuelle libération, mon esprit se retourna vers mon jeune compagnon d’infortune. J’aurais probablement préféré me passer de sa compagnie, ne serait-ce parce que je n’aurais pas eu à me forcer pour ne pas l’effrayer davantage, mais il était trop tard maintenant…

Tout en roulant les yeux d’exaspération, je me trouvai à lancer un regard de long en large dans le bureau dans lequel nous étions et je remarquai aussitôt la grande variété d’objets de verre taillé qui nous entourait. Leur nombre et la diversité des formes qui les composaient révélèrent rapidement quels étaient les produits qui furent autrefois créés dans cet entrepôt, et alors que j’observai cette myriade de petites œuvres d’art, j’entendis soudain la voix d’Alden combler le silence qui pesait dans le bureau.

-Au fait, vous vous appelez comment ?

Pour d’autres personnes j’aurais peut-être suivi mon vieux réflexe de donner un nom bidon, mais le fantôme de Cloé et David était toujours visible dans les tréfonds de ma conscience. Je ne me sentais pas à l’aise du tout à dire mon véritable nom à un inconnu, même si ledit inconnu était un gringalet faisant 4 têtes de moins que mois sans doute. Cela dit, si j’espérais un jour être digne de revenir vers ceux qui m’était chers, je devais faire tous les petits gestes pour me sortir de la spirale de méfiance qui m’entourait. Après tout, les deux dernières personnes qui comptaient à mes yeux avaient regagné une part d’eux-mêmes en faisant confiance aux autres, et Alden n’était pas un Raider ce qui diminuait clairement les risques qu’il représente une menace pour moi.

-Caleb, répondis-je d’un ton expéditif avant de m’éloigner de la fenêtre de la baie vitrée pour m’avancer vers une vieille chaise à bureau poussiéreuse à proximité du jeune homme.

Comme si une aura se dégageait de moi, Alden eut aussitôt le réflexe de s’écarter légèrement pour ne pas être dans mon chemin. Lorsque j’eus posé mon séant sur le coussin, le siège grinça avec une intensité qui révéla son usure, et surpris, je me redressai même un peu par peur qu’elle ne tombe en morceau sous mon poids. Heureusement, elle semblait encore en état de me supporter.

Rassuré de voir qu’elle tiendrait, je m’étalai de tout mon long et levai ensuite mes pieds pour les accoter sur le bureau de bois devant lequel ma chaise faisait face. Puis, je sorti deux sacs de noix que j’avais pris avant mon départ. C’était tout ce qu’il me restait, alors il faudrait que cela fasse l’affaire pour aujourd’hui. Maintenant que je n’avais plus de réserve, la suite des choses se dessina très rapidement dans mon esprit. Du moment que je me serais débarrassé du gosse, je reprenais la route de 4283 Markham Street pour rejoindre mon groupe. Je ne pouvais tout simplement plus prolonger mon départ maintenant.

Je lui lançai  l’un des deux sacs qu’il attrapa en sursautant de surprise.

-Oh allez, calme-toi petit ce sont juste des noix, lui dis-je en secouant la tête. Rien qui ne va te tuer à moins que tu sois allergique.

J’ouvris le mien et commençai à manger avec appétit. Avec toute la série de courses poursuites qui venait d’avoir lieu, j’avais bien besoin d’énergie. Alden fit de même sans rien dire pendant un moment et le silence occupa la salle avec une lourdeur qui ne me faisait ni chaud ni froid. Toutefois, je sentais aisément que le garçon était terriblement mal à l’aise dans un tel contexte.

Ne sachant pas si cela allait réellement aider, je me forçai néanmoins à dire quelque chose, après avoir laissé un soupir traverser mes lèvres.

-Qu’est-ce qui s’est passé Alden avec tes amis? Comment tu t’es retrouvé tout seul?
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