"Ils ont infectés le centre de Paris" pouvait on lire dans tout les journaux, quand aux autres médias ceux situés dans la capital Française ne diffusait plus rien depuis bien longtemps. La grande majorité des chaînes étaient signalées comme occupées ou en réparation, les quelques chaînes encore signalé diffusées des vieux films des années 70 ou un dessin animé représentant un militaire sauvant le peuple des attaques de zombies avec un magnifique drapeau Américain et une bande de soldat de plomb, une nouvelle station de radio avait vu le jour indiquant toute les informations nécessaires à la survie tandis que toute les autres répétées le même message d'alerte : "Chers citoyens Français, chers compatriotes. L'heure est grave car notre nation est attaquée par une épidémie aux caractères encore inconnues, ce fléau a emporté un grand nombre de citoyen en touchant principalement notre capital. Nous vous conseillons de rester enfermés chez vous avec le plus de vivres et d'eau possible en attendant les forces armées assurant votre protection. Paris sera bientôt sécurisée, nous allons déployés des moyens radicales pour sauver notre capitale. C'est pour ça que nous vous demandons de ne pas interférer avec le protocole de sécurité en vous y éloignant le plus possible. La France doit rester forte et unie en c'est temps difficiles. -c'était Mr le Président ".
Le message s’arrêtait là, le Président lui était partit depuis bien longtemps se mettre au chaud pour sauver sa peau. Et puis radicales qu'il disait, c'était une manière bien jolie de dire qu'ils allaient rasés la ville au Napalm tuant tout Homme, bête et enfant du secteur. L'information était remontée depuis la nouvelle station radio, apparemment ça avait été un vrai carnage et les détails étaient gores à la limite du morbide.
C'est à partir de là que je restais dans la cave avec maman, Marie et sa sœur (dont je venais à peine de faire la connaissance), nous suivions les informations principalement à la radio mais la télé restait souvent allumé et pour internet plus rien ne fonctionnait. Les voisins, même le vieux Johnson et son chien tous disparus, pour certains on les voyait partir en voiture souvent pour la Belgique ou l'Allemagne là où les camps de réfugiés se formaient et où la destination restait facilement accessible, pour les autres je ne préfère même pas connaître quels sont les détails sanglants de leur histoire. J'étais le seul à sortir et je le faisais rarement, la seule règle que j'appliquais dans ce monde hostile c'était vise la tête.
A force d'écouter les informations on a eu vent d'un camp au Canada où tout se déroulait bien, ils avaient repoussés les attaques zombies, fortifiés une ville et avaient de quoi survivre pendant quelques années; leur seul problème étaient la main d’œuvre. C'était comme un eldorado qui nous ouvrait les bras, je me suis directement arrangé avec un capitaine de convoi resté au port et quelques types éparpillés dans la ville.
Et Edith et Danielle, mes deux sœurs chéries. Edith était avec son copain en Picardie, j'ai réussi par je ne sais pas par quelle moyen à l'avoir au téléphone; elle a juste eu le temps de me dire qu'elle nous rejoindrait. Puis il y a eu le Napalm, j'ai vraiment eu peur et je passais mon temps près du téléphone. Finalement elle a réussi à nous appeler pour nous dire qu'ils s'étaient fait voler toute leurs affaires y compris la voiture, et que sur le chemin ils avaient trouvés un ado qui avait vu toute sa famille se faire dévorer par une horde de zombies puis j'ai entendu un "tu sais Walther je t'ai..." avant que la communication soit coupée. Pour Danielle j'ai essayé de l’appeler par tout les moyens mais impossible de l'avoir, elle était en Corée avec son petit garçon de 8 mois, je n'ai jamais réussi à la contacter alors que l'épidémie battait son plein en Asie.
Finalement on a quand même prit le bateau pour le Canada, mais sans ma mère elle disait qu'ils nous rejoindraient avec Edith au Canada pourtant ce jour là dans sa voix cela sonné comme un Adieu. J'étais sur le bateau et elle sur le port, la distance était importante pourtant en voyant sa forme sur le quai je ne pouvais qu'imaginer les larmes sur son visage.
Cette nuit là impossible de dormir, l'eau était calme pourtant dans ma tête toute les actions se succédaient : Paris au Napalm, le dernière appelle de ma sœur, les Adieux à ma mère... Mes pensées m’amenèrent finalement sur la sœur de Marie : Constance, elle était très belle comme sa sœur si ce n'est plus. Elle lui ressemblait en tout point sauf pour ses yeux qui pour elle étaient d'un bleu océan.
Sur le bateau on était 7, le propriétaire du bateau qui avait perdu la majorité de sa famille deux jours avant qu'on embarque ne parlait pas beaucoup et je n'ai aucun souvenir de son nom; Doan mon meilleur ami d'enfance à qui j'avais donné rendez-vous sur le bateau; Bob le bon vieux stéréotypes du camionneurs il était un peu forcis dans ses salopettes et avait les cheveux mi-long souvent à l'air libre et un avocat un peu gringalet, ils étaient tout les deux très sympas on les avait rencontrés près du port de pèche juste avant de partir, ils ne se connaissaient pas mais était tout les deux tombés en panne d'essence sur l'auto-route, sans famille proche il cherchait comme les autres un moyen de s'en sortir. Il dormait sur le pont, faute de place à l'intérieur. Malheureusement pour eux le destin a encore voulut s'acharner, un soir de tempête où on nous avait clairement interdit d'ouvrir ils avaient frappé aux portes presque toute la nuit puis plus rien... Ils n'ont plus jamais frappés... Ils n'ont plus jamais fait de bruits...
Cet événement c'est déroulé dans les trois mois après notre départ de Brest, on est resté presque un an sur le bateau. Après ça l'ambiance était morbide, on ne parlait presque plus, on était choqué, on s'en voulait à mort de ne pas leur avoir ouvert, on savait tous que leur mort était sur nos mains. Pour la première fois de ma vie je peux dire que j'ai tué deux hommes, et pour ça je n'ai rien eu à faire juste à attendre dans une petite cabine que leurs cris cesses.
Sur le bateau je peux dire qu'on avait clairement rien à faire de temps à autre je dessinais avec un vieux crayon et un bloc note que j'avais pris le soin d'emmener, il y avait aussi un livre sur les produits pharmaceutiques et j'appliquais ta règle de toujours apprendre plus pour pouvoir mieux survivre donc j'ai appris par cœur une grande partie du livre ce qui occupait plus d'un quart de mes journées.
Je suis très heureux que tu m'es appris à péché mais pour l'occasion c'était l'activité la plus récurrente et la plus détestable de la journée, juste parce que qui disait qu'on péchait du poisson disait qu'on mangeait du poisson. On avait tout de même les réserves de conserves du supermarché local mais on ne pouvait pas se permettre de ne compter que sur ça.
Même si l'ambiance était lourde certains soirs on ne savait pas vraiment ce qu'il se passait sur terre, on était isolé ensemble et même si à l'époque on ne pensait qu'à rentrer on était très heureux comme ça.
Puis il y a eu ce soir là, il y avait le proprio, il y avait Marie, il y avait Doan... Comme si ils avaient tous pétaient un câble, comme si ils voulaient détruire tout ce qu'on avait créée entre nous, ils ont anéantit tout ces beaux souvenirs que ce soit de mon enfance, de mon mariage ou de cette année de survit.
Je ne peux pas t'expliquer les détails, j'aurai trop honte et trop mal. Tout ce que tu as à savoir c'est qu'en une nuit tout c'est arrêtés.
Notre mignonne petit escapade d'un an était finit et retour à la dure réalité, j'étais avec Constance dans un port Canadien, l'adresse de celui laissé à maman pour nous retrouver. On a dormis pendant quelques jours dans un poste de secours, il y avait de l'eau et des barres de céréales périmées suffisamment pour nos faire tenir.
Un jeune black avec des dreadlocks et un tatouage hawaïen sur le torse nommé David est venu nous sauvé, il venait de France avec son frère mort d'une morsure durant la traversé. Passer 187 jours seuls avec un minimum de nourriture et d'eau, on peut dire qu'il avait du courage et de la volonté.
Ensemble on s'est trouvé un lieu de survit prêt de la plage dans un petit apparte bien aménagé, on a fait un stock abondant de nourritures dont la plus part était trouvé par David. La vie était agréable, je chassais une ou deux fois dans la semaine sinon je partais péchés, de temps en temps Constance m'emmenait cueillir des fruits en forêt alors que David se contait de ramener des objets utiles à la maison. Malgré l'épidémie on était heureux, tout les trois.
David est devenu un de mes meilleurs amis et partenaires,
et Constance peut m'importais ses 17 ou 18 ans je dois avouer que je suis tombé fou amoureux d'elle et peu m'importe ce qu'on aurait pu dire mais survivre seul et sans amour c'est dur.On a attendu maman et Edith pendant près de deux ans, on avait laissé des pancartes à tous les ports de la région et sur tout les quais à proximité même sur l'un des phares. Mais elles ne sont jamais venues et puis on a décidé de partir pour ce camps à Cornwall, notre stock était bien trop faible, la forêt ne nous fournissait plus suffisamment de nourriture et toute la région était pillée. Le peu de gens qu'on avait vu passer s'y rendaient répondant à l'appelle radio, mais maintenant ça allait faire environ plus d'un an qu'on avait vu personne passer.
Après notre départ, le temps m'a parut moins facilement calculable tout ce que je peux dire c'est qu'il m'a parut très long pour y arriver. Et le résultat était clairement décevant, nous sommes arrivés à pied presque sans nourritures et sans eau, avec juste des clubs de golf, un fusil de chasse presque vide et le Beretta de David dans une ville en ruine.
La ville avait était incendiée de cela il y a peut, sûrement pour éliminer une masse très importante de zombies. Et pour le reste nous n'avons trouvés que des bâtiments détruits ou entièrement pillés aux alentours.
Puis on a décidé de continuer à marcher, la fin et la fatigue nous tiraillées, on a fait de mauvaises rencontres à plusieurs reprises mais on s'en sortait un minimum. On suivait des règles pré-établis pour se sortir des situations difficiles avec les autres groupes, ils étaient peu nombreux pas plus de 4 ou 5 et on les mettait facilement en fuite si ils nous cherchaient trop.
Le jour est venu où on a trouvé plus fort que nous, le jour où nos limites physiques et nos réserves étaient loin d'être au mieux, le jour où le plan n'a pas suffit et où on a fait une erreur.
On était à la frontière des États-Unis dans une station service complétement vidé, ne nous laissant qu'un paquet de vieux chewing-gum et des gobelets à café. On dormait dans un bureau, Constance avait un gros manteau sur elle car on était en hiver et il faisait très froid.
En plein milieu de la nuit un groupe de motard c'est infiltré dans la station service, j'ai réveillé David qui s'est équipé du fusil de chasse se positionnant bien devant l'angle de la porte le bureau renversé. Avec Constance on s'est casé au fond à droite près d'un deuxième bureau et j'ai récupéré le Berreta avec suffisamment de munitions pour tuer deux fois chacun des hommes. Ils nous ont entendus faire du bruit, ils étaient derrières la porte et David leur a précisé que si ils entrées c'était sans arme à la main sinon il tirait. J'étais terrifié à l'idée de devoir me battre avec eux.
L'un d'eux à doucement ouvert la porte, ils ont aperçu David et ont dû pensés qu'il était seul parce dès qu'il sait tourné vers moi pour me faire sortir l'un d'eux avait déjà sortie un couteau de sa manche.
David a utilisé les deux dernières balles du fusil pour les loger dans la poitrine de l'assaillant, quelques secondes après une volé de balles se sont abattus sur son visage, je le revois encore tombé en arrière le visage en sang tourné vers moi comme pour m'appeler à l'aide... Mais il était déjà trop tard son corps gisait par terre baignant dans une mélasse noirâtre et sa cervelle recouvrait presque l'intégralité de son corps.
J'étais dans un état second, mon corps ne répondait plus et mes yeux restaient fixés sur la scène. Nos sacs étaient sur le bureau devant nous, deux des gars du groupe restèrent pour fouiller les sacs. J'ai fais signe à Constance de rester sous le bureau et je me suis suicidé : je me suis levé et j'ai buté le plus proche d'une bonne balle à l'arrière du crâne, ensuite j'ai frappé l'autre plusieurs fois et tellement fort que son corps ne formait plus qu'une bouillis de chair et d'os. En entendant le bruit les autres sont montés mais je ne me souviens de rien, tout ce que je peux dire c'est que la scène était encore pire que sur le bateau. Le sol et le plafond était recouvert par la mort, moi même j'en étais recouvert et il me fallu un long moment avant de recouvrir mes esprits, me rappelant alors que j'avais laissé Constance sous le bureau.
J'ai eu beau regarder sous le bureau, dans toute la station rien à faire. De plus toute cette violence avait amassée une hordes de zombies aux portes se bousculant entre les motos pour atteindre le peu de vie à l'intérieur.
J'ai passé cette nuit à me retourner tantôt pensant qu'elle avait voulu s'enfuir et c'était faire dévorée et l'autre à me dire que je l'avais faite victime dans cette frénésie meurtrière.
Le sac manquant était mon témoin de son départ, même si je reconnais avoir eu des doutes sur l’existence de Constance durant les quelques semaines à venir.
Les quelques années qui suivirent ne furent que trop peu intéressante, je me suis finalement trouvé un nouveau groupe qui s'occupait d'une ferme. Je leur servais d'homme de main, un toit et de la nourriture contre ma protection et c'était pareille pour une vingtaine de type dans mon genre. La plus part des gens partaient et revenaient ou finissaient par mourir. Un jour l'un deux est revenus en nous disant qu'à Safepoint on aurait notre chance, on aurait un avenir; il n'avait pas tout à fait tord, le couple de fermier n'était plus très jeune et se rapprochait de plus en plus de la mort.
Un petit groupe c'est vite formé, moi forcément j'avais besoin de réfléchir et puis j'ai jamais été proche, je leur faisais pas vraiment confiance. Une semaine après mes affaires étaient prêtes, là-bas c'est l'endroit dont je rêve depuis le début de cette apocalypse, ça fait tellement longtemps que je l'attend que j'y ai mis tout mon espoir et mes envies refoulés.
Safepoint... Safepoint m'a détruit, moi et tout mes espoirs. En voyant ce cratère j'ai voulu mourir, ça m'a anéanti intérieurement. Je suis resté là assis près de ce trou pendant un long moment, je voulais tellement me dire que c'était un cauchemars que j'allais me réveiller. Ma tête débloquée de plus en plus, je voyais une belle ville imposante avec ses habitants vivants gracieusement mais il y avait ces ombres à chaque coin de rue, derrière les poubelles et sous les voitures. Je leur demandais de partir mais elle restait là, elles rendaient les gens triste et les faisaient souffrir mais même en suppliant elles ne voulaient pas disparaître. J'étais là recroquevillé dans la poussière, pleurant comme un enfant capricieux et tapant des poings sur le sol.
Il y a eu ce cri déchirant l'immensité et m'extirpent de ma folie, ce cri me ramenait à la dure réalité.
Il m'a fallu moins d'une minute pour prendre mon pistolet et mon sac le plus léger, abandonnant le reste pour courir après un appelle dans la forêt.
Le cri se refit entendre, j'étais plus prêt et je discerné facilement celui d'une femme d'âge mûre. Je te promet que j'ai couru le plus rapidement possible, j'ai agit aussi vite que mon corps me l'a permit, j'ai mis toute la volonté que j'avais mais c'était trop tard elle était là allongée et ses assaillants c'étaient déjà enfuis. Son ventre a commencé à gonfler et ils lui avaient laissés une méchante plaie à la gorge lui rendant la discutions presque impossible. A vue d’œil j'aurai dis qu'elle avait une hémorragie interne, je savais pas quoi faire et même maintenant je ne saurai toujours pas.
Alors j'ai pris un torchon, je l'ai appuyé sur sa plaie et je l'ai prise dans mes bras. C'était une jolie femme avec de belles boucles dorées un peu abîmés par ces dernières années. Malgré la douleur elle souriait et elle a même réussit à me montrer une photo d'un garçon puis elle a articulé « Salem » plusieurs fois en m'agrippant. J'ai finis par promettre de le retrouver et là elle s'est laissée mourir, dans mes bras, mes larmes coulaient de mon visage pour mourir sur le sien et finalement je l'ai enterré.
Donc vers fin 2016 si mes calculs sont bon je suis actuellement en pleine écriture de cette lettre dans cette tente qui sera sa dernière demeure, en espérant que demain sera pour moi un renouveau et une nouvelle chance de vivre heureux.
Tu m'as tout appris pour avoir ma chance dans la vie, et surtout pour pouvoir protéger ceux que j'aime mais dis moi alors pourquoi il y a de ça trop longtemps j'ai du dire Adieu à ma mère et la laisser se suicider dans cette demeure qu'était un jour si chaleureuse et pleine de bonheur, je n'ai même pas pu dire au revoir à mes sœurs, j'ai vu disparaître dans les flots mon mariage, j'ai vu mourir mes amis et mes compagnons et dis moi pourquoi c'est moi qui dois garder le souvenir de tous ces gens ? J'ai mal d'eux, j'ai mal de vous, si je dois vivre ce n'est pas pour voir ceux que j'aime mourir.
Si tu te demande pourquoi cette lettre t'es dédiée, ne croît pas que ce soit un quelconque honneur. Elle t'est dédiée car tu es la première personne qui m'a fait souffrir, tu es la première personne à être sortit de ma vie en me faisant mal, vraiment très mal. Certains vont penser que c'est l'apocalypse ou les zombies qui leur font tous ce mal, mais c'est juste l'être humain qui s'auto-mutile à coup de sentiments. La souffrance a toujours était présente, ce n'est pas l'apocalypse qui l'a crée mais juste ce manque d'amour engendré par la mort.
Je t'aime, et je garde espoir de revoir ceux que j'aime
Ton fils aimant
L'adresse est griffonnée sur le haut de la page, situant une petite maison à Brest prêt de la zone portuaire. Ainsi qu'écrit au verso de l'enveloppe : "De Walther Grayson, à n'importe lequel de ses proches encore en vie"
La lettre fut déposée sur son lit juste avant de partir, espérant peut être qu'elle atteigne un jour sa destination. ------------------------------------------------------------------------------------------