Life is but a journey, an ephemeral and fragile one. Now it simply became bloody as well...
Jericho est de retour, et ses sbires ont remis en marche l’entreprise d’esclavagisme qu’ils semblaient avoir mis en veilleuse depuis quelques mois. N’importe quel survivant est une cible potentielle pour le regroupement de pillards et Dieu seul sait ce qui arrive alors aux pauvres âmes qui en sont les victimes… Le seul espoir des survivants de la ville s’incarne dans le maître d’orchestre de la seule victoire que les rescapés de Salem ont arraché à Jericho, Azad Kamrane. C’est-à-dire, l’homme derrière la chute de la Marion et qui a dans le même temps remis en liberté les esclaves que les Raiders avaient si durement rassemblés à l’intérieur des murs de la prison. L’Iranien a poursuivi les préparations de la lutte à venir, mais au-delà des questions concrètes qu’il lui faut considérer, plusieurs interrogations restent sans réponse. Qui sont-ils réellement? Que veulent-ils? Où sont-ils? Que font-ils de leurs victimes? Combien de personnes suivent Jericho? Autant d’inquiétudes auxquelles le leader des Offsprings devra très rapidement trouver des réponses…
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A savoir
# Un event important est actuellement en cours ! N'hésitez pas à suivre son déroulement ici → An unreachable, yet invaluable prize...
#
Contexte
De l'humanité il ne reste presque plus rien. Derniers survivants face à la menace zombie, vous avez combattu la peur, la maladie et la misère. Six années se sont écoulées, combien de jours tiendrez-vous encore ? Nous sommes en 2017 et le monde a été plongé dans le chaos suite à une catastrophe biologique. Que vous veniez de Central City ou de contrées plus éloignées, votre course effrénée pour la survie vous a mené jusqu'à Salem, dans l'Oregon. L’accalmie qui régnait dans les derniers mois s’est terminé dans le sang et la douleur avec le retour des Raiders qui sont sortis de l’ombre dans laquelle ils se trouvaient. Ils ont depuis repris leur entreprise sombre, et tout être humain encore dans les environs, homme, femme et enfant sont à risque d’être faits prisonniers comme ils l’ont fait lors de leur arrivée en mars. Dans ce monde totalement changé, le danger rôde à chaque instant, et l’avenir de tous ceux se trouvant dans Salem est voilé d’une incertitude qui n’est pas près de se lever. Face à un tel raz-de-marée de sauvagerie, la survie de tous dépendra des actions individuelles de chacun... Et vous, qu'attendez vous pour nous rejoindre ?
Remerciements
Nous tenions à remercier le forum Never-Utopia grâce à qui le forum peut aujourd'hui connaître un renouveau. Un merci aussi à nos joueurs pour leur patience et leur soutien après tout ce temps. ZA n'est pas encore parfait, mais grâce à vous il vit. Un merci également aux administrateurs qui donnent de leur temps et ne cessent d'essayer d'améliorer le forum et le confort des joueurs...

Longue vie à ZA, et que la passion de l'écriture continue de nous lier, tous ensemble, dans cet univers.
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 L'espoir et la culpabilité

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Caleb Beauharnois
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10 mai 2017, 13h20, toit du refuge du Phoenix.
Température : 23 degré, ensoleillé.


Le soleil radieux qui illuminait Salem ne mettait en évidence que ses tristes apparences. Les immeubles en ruine, l’apparente désertion dans laquelle ils se trouvaient, la désolation qui régnait dans les rues de la ville d’Oregon.

J’observai nonchalamment les environs. Je ne faisais pas exprès d’être visible et je m’adonnai à mon observation à partir d'une chaise de camping rouge en ne laissant que ma tête surplombé le petit rebord de brique qui cernait le toit.

Mon regard évaluait d’un œil d’expert l’environnement urbain de notre abri. J’y voyais autant d’opportunités que de risques… D’avenues possibles par laquelle on pouvait entrer et sortir vers le cœur de Salem, mais aussi de cachettes possibles pour des étrangers d’observer le bâtiment ou pour des hordes de jaillir de nulle part lors d’une expédition de ravitaillement. Personnellement, il n’y a rien au monde qui m’amènerait à vivre de nouveau dans une cité. J’avais eu bien assez de Salt Lake City pour me confirmer qu’il n’y avait absolument rien qui me convaincrait que les zones urbaines étaient encore habitables. Même avec toutes les précautions imaginables, rien ne pouvait les mettre à l’abri longtemps des infectés. Je me doutais bien qu’il n’avait pas eu le luxe de choisir bien longtemps leur nouveau chez soi après la chute de la Marion, mais ils auraient dû quand même songer à s’établir ailleurs.

Je voulais rester discret par souci plus d’éviter d’être repéré par les Z que par d’éventuels survivants, en effet, ils étaient particulièrement nombreux aujourd’hui. Il y avait toujours bien entendu les petits zombis solitaires qui erraient seul dans leurs coins en laissant la décomposition de leurs chairs se faire sous les intempéries de la région à longueur d’année, mais parmi eux, on pouvait clairement voir une dizaine de grappes de quelques douzaines d’individus en train de se suivre vers des destinations inconnues, de moi comme d’eux-mêmes.

Normalement j’en avais cure… Pour moi ces monstres avaient cessé d’être des êtres humains du moment où le virus leur avait fait ouvrir les yeux une seconde fois. Non pas que je remettais en question ce qu’ils avaient pu être auparavant, mais je savais que cela n’avait plus aucune importance maintenant. Pour eux, je n’étais que de la chair à pâté, alors pour moi, ils n’étaient que des coquilles vides, attendant patiemment leurs fins inéluctables… Cependant, depuis quelques jours je voyais bien que quelque chose avait changé… Avec ce qui était arrivé lors de ma sortie avec Jenn, je voyais des William partout. Le moindre cadavre masculin un tant soit peu baraqué me rappelait le colosse du Texas et cela jouait sur mes nerfs, embrumait mon esprit. Une personne ayant un tant soit peu de bon sens n’aurait pas fait l’idiot comme moi actuellement et cherché à s’autopunir en regardant ces âmes en peine se trimballer la gueule ouverte en lâchant des cris rauques lugubres. À regarder autant de « possibles William en devenir »…

Mon expression faciale n’en laissait rien paraître, j’avais repris assez d’énergie et de contenance pour ne pas laisser mes émotions reprendre le dessus sur moi à nouveau. Lors de ma courte présence au 4283, j’avais eu les premiers soubresauts de mon ancienne personne qui se réveillait du coma dans lequel je l’avais plongé. Des petits épisodes qui laissait néanmoins transparaître que j’étais sur la bonne voie et que le choix que j’avais fait avait été judicieux et possible contre toute attente. Maintenant par contre, face à la perte de mes amis et de mon nouvel espoir, mes vieux réflexes reprirent naturellement le dessus, je ne voulais pas laisser transparaître quoi que ce soit.

Alors que je continuai à me torturer comme un grand garçon, je remarquai à peine Kelsey arriver à ma hauteur et je me retournai d’un coup sec avec une expression de surprise sincère.

-Oh, c’est toi! Dis-je dans le même souffle. Désolé, je ne t’avais pas entendu  approcher.
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Kelsey S. Williams
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La fatigue avait pris le dessus sur toutes mes autres émotions ces jours ci. J'étais lasse, et même démotivée. Deux semaines étaient passées depuis notre discussion à Caleb, Victor et moi.. Le temps était passé, et je savais que j'avais laissé pourrir le cadavre de mon ami à Markham Street en décidant de ne pas me mettre en danger et de ne pas y retourner. Et même si je savais que j'avais pris la bonne décision... Ca me rongeait. Parce que quelque part, j'avais l'impression de l'avoir trahi, William, mon ami le plus fidèle et peut être le meilleur homme que cette terre ait pu porter. Je l'avais laissé en pâture aux charognards, aux bêtes sauvages et aux zombies de passage... Bon sang ce qu'il me manquait, avec son sourire lumineux et ses mots gentils. Ses yeux bleus rieurs envahissaient mes rêves, et parfois j'avais l'impression de sentir ses bras puissants m'étreindre comme auparavant.

Je n'étais plus retournée voir le grand brun qui séjournait chez nous. Déjà parce que je n'en ressentais pas le besoin ou l'intérêt, mais aussi et surtout... parce que j'avais honte. Honte de comment je m'étais comportée avec lui, de la façon dont je lui avais parlé et dont je l'avais traité. Jamais encore il ne m'était arrivé de m'adresser de cette manière à quelqu'un, de me montrer si... menaçante. Alors qu'il n'était qu'un survivant comme nous, un rescapé d'une tragédie qu'il était loin d'avoir engendrée. De mon point de vue, je m'étais horriblement mal comportée, lui qui devait déjà souffrir de la perte de son groupe, voilà que je l'agressais pour obtenir des informations qui ne m'avaient rien apporté de plus... Un soupir passa la barrière de mes lèvres, et je jetais un coup d'oeil autour de moi. Je n'avais aucune idée depuis combien de temps j'étais assise contre ce mur... Possiblement plus d'une heure.

Victor et Jennsen étaient partis tôt ce matin en quête de nourriture. Je n'avais pas vu Riley pour le moment. Un autre soupir s'échappa et je me relevais doucement, me dirigeant avec lenteur vers les escaliers qui menaient au toit. J'avais besoin de prendre l'air, j'allais devenir folle à force de ne rien faire et rester enfermée dans ce bâtiment. Arrivée en haut, je poussais la porte avec précaution, et découvrais Caleb qui me tournait le dos, assis sur une chaise, occupé à contempler la vue face à lui. Baissant doucement les yeux, je m'approchais en silence, le faisant même sursauter lorsqu'il remarqua ma présence, m'indiquant qu'il ne m'avait pas entendue arriver. Posant gracieusement mon postérieur sur le sol bétonné, juste à côté de lui, je ne répondais pas tout de suite à son exclamation, levant les yeux pour contempler le ciel quelques instants.

Au bout de quelques secondes, je baissais de nouveau la tête, me mettant à fixer le sol. Me mordant la lèvre inférieure, les mots mirent quelques secondes à sortir de ma bouche. « Tu sais Caleb... Je suis désolée. J'étais triste et en colère... Je n'avais encore jamais réagi comme je l'ai fait l'autre jour. Et c'était très injuste de ma part... Alors excuse moi. » Comme une enfant qui avait fait une bêtise, je fixais le sol avec un air presque honteux. Ce n'était peut être pas le moment pour revenir là dessus, peut être même avait-il déjà oublié ma façon d'agir... mais moi je l'avais sur le cœur, sur la conscience. J'étais une fille foncièrement et infiniment gentille. C'était quelque chose d'indéniable. D'aucun diraient que j'étais même carrément naïve et stupide tant j'avais bon cœur... Mais c'était moi. Et si durant quelques jours la colère m'avait aveuglé, j'avais retrouvé mes esprits, et ma douceur avec.
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Caleb Beauharnois
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La jeune dame s’assied à mes côtés sans relever ma remarque. Sa mine sombre et déconfite en disait long sur son état d’esprit. Rien de très étonnant avec la bombe que je lui avais larguée il y a quelques jours à peine. J’avais très peu interagi avec les membres de leurs groupes en règle générale, mais c’était avec la jeune rouquine que je m’étais le moins adressé. Autant ne m’avait-elle rarement adressé la parole, autant je ne l’avais pas voulu le faire moi-même. Son apparition soudaine était un nouveau rappel de mon terrible acte de lâcheté, une drôle de coïncidence considérant le nombre de fois où j’hallucinais des « William » dans les corps morts qui se promenaient à proximité.

Un silence lourd et inconfortable s’installa entre nous deux et je ne me résolus pas à ne pas le briser le premier. J’avais déjà suffisamment de mal à ne pas me sentir comme le dernier des trous du cul en sa présence, inutile de risquer de le faire paraître en ouvrant la bouche plus que nécessaire. Mieux valait la laisser ouvrir le bal, voir ce qu’elle faisait ici.

Les quelques secondes qui s’écoulèrent parurent longues, mais elle daigna finalement me parler.

-Caleb... Je suis désolée. J'étais triste et en colère... Je n'avais encore jamais réagi comme je l'ai fait l'autre jour. Et c'était très injuste de ma part... Alors excuse moi.

J’avais déjà tourné ma tête pour la regarder en anticipation des bribes de paroles qu’elle allait me dire et mon esprit commença également par réflexe à analyser ce qu’elle dégageait. Son langage corporel en disait long. Regard baissé, position assise de façon à être plus bas que moi, la subtile morsure qu’elle infligea à sa lèvre inférieure. C’était sans compter la manière même dont elle me parla. Les nombreuses hésitations au fur et à mesure qu’elle mentionnait ses pensées les rendirent d’une sincérité désarmante et qui vint s’harmoniser sans problème à ses paroles. Si je me sentais exécrable d’avoir laissé son ami  seul aux griffes de monstres sanguinaires, elle se sentait presque aussi mal de m’avoir menacé et d’avoir sous-entendu que je lui cachais quelque chose.

Ses remords ne m’aidèrent en rien à améliorer la sensation terrible de culpabilité qui m’enserrait les entrailles. Son intuition ne l’avait pas trahie, je lui cachais quelque chose, et pourtant je ne pouvais pas me permettre d’en dire plus. J’ignorais ce que cela causerait et j’aimais mieux ne jamais le découvrir.

Forcé de lui répondre (après tout, n’était-ce pas cela le but d’une conversation…), je détournai mes yeux d’elle pour contempler à nouveau l’horizon. Si je ne lui disais rien, cela pourrait alimenter ses intuitions, ou pire encore, prolongé ce silence absolument insoutenable qui me rendait mal à l’aise à un point où toute convention sociale du passé aurait forcé mon interlocutrice à mettre fin à cet échange. Cependant, ce n’était pas une option que je pouvais me permettre.

-Désolé de quoi Kelsey… Lui répondis-je en continuant à fixer le vide moi. Je t’ai amené l’une des pires nouvelles que l’on peut encore recevoir dans ce triste monde.

Mes traits durs et mon timbre neutre devaient me faire passer pour un mur de béton, mais il le fallait afin que je ne laisse rien paraître. J’avais réussi à garder mon masque depuis assez longtemps maintenant pour qu’ils sachent que c’était probablement mon expression par défaut.

-En fait, repris-je, je suis même étonné que vous m’ayez laissé rester chez vous. Le choc aurait pu vous amener à préférer ne pas avoir un souvenir continuel de cette affaire.

Ils m’auraient condamné à mort s’ils l’avaient fait, mais fort heureusement pour moi, ce ne fut pas le cas. En fait, il ne fallait pas que j’oublie que Jenn se serait contenté de me renvoyer de l’autre côté de la clôture s’il n’en avait tenu qu’à elle. Par contre, comme elle me l’avait dit, je devais ma survie qu’à la jeune dame assise près de moi, et mon existence parmi eux n’avait été régi que par cette seule loi. M’assurer qu’il ne lui arriverait rien. Les opportunités n’avaient pas plu depuis, mais je n’oublierais pas cette condition de sitôt…

-Est-ce que… Est-ce que ça va mieux? Débutais-je maladroitement.
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Relevant les yeux alors que Caleb prenait la parole, je l'écoutais tout en le dévisageant. Je ne saurais dire s'il avait toujours arboré un visage aussi fermé, avec des traits durcis et une voix parfaitement neutre... Un frisson me parcourut l'échine. Je me sentais toujours mal à l'aise en présence des gens qui ne montraient pas ce qu'ils ressentaient – si tant est qu'ils ressentaient quelque chose bien entendu -, probablement parce que j'étais l'une des filles les plus expressives du monde. Tout chez moi trahissait ce que je pensais, ce que j'éprouvais... Particulièrement mes yeux, qui étaient une véritable fenêtre ouverte à qui le souhaitait sur mon âme souvent tourmentée. Caleb fixait l'horizon droit devant tout en m'expliquant un peu son étonnement quant à son séjour parmi nous.

Puis à ma surprise, il termina quelques secondes plus tard en me demandant si j'allais mieux. Fermant les yeux quelques instants et prenant une grande inspiration, je poussais un soupir à m'en fendre l'âme, avant de lever mon regard pour observer le ciel d'un air évasif. « Jamais je n'aurai laissé Jenn te mettre dehors, vu l'état dans lequel tu étais... » Un léger sourire s'installa sur mes lèvres. « Elle n'a jamais été autant en colère contre moi que depuis que je suis sortie te porter secours. » Baissant un peu ma tête, je déplaçais une mèche de cheveux qui était venue se loger devant mes yeux. « Est-ce que je vais mieux ? Je ne sais pas... » Mon ton était doux, je réfléchissais consciencieusement à chaque mot que je laissais passer la barrière de mes lèvres.

« C'est dur de me dire que je ne verrais plus jamais son visage... Son sourire. Son sourire et ses yeux rieurs... Il va horriblement me manquer. » Ma voix avait tremblé durant un millième de secondes... mais je m'étais reprise. Je n'avais pas envie de pleurer, pas aujourd'hui. « Ca va être long... Mais je sais que je vais aller mieux. J'ai perdu un être cher... Mais j'ai eu la chance de trouver Victor et Jennsen. » Je n'étais pas sûre que de son point de vue il puisse penser que cohabiter avec la caractérielle jumelle de mon compagnon soit vraiment une bénédiction. Un sourire amusé prit place sur mes lèvres à cette pensée. « Je me doute de ce que tu dois penser d'elle... On est tellement différentes. Mais sans elle, et sans Victor, je ne serais sûrement plus là aujourd'hui. Je ne sais pas par quel miracle ils ont bien pu décidé de garder avec eux une fille aussi inutile que moi... et je ne leur en serais jamais assez reconnaissante. Je tiens beaucoup à eux. »

J'avais dit un peu plus du fond de ma pensée que ce que je n'aurai dû probablement. Après tout, est-ce que mes états d'âme intéressaient réellement Caleb ? Je n'en étais pas si sûre. Sûrement m'avait-il demandé comment j'allais par pure politesse ou par absence d'autre sujet de conversation... Et voilà que je ne pouvais m'empêcher de m'épancher sur ce que je pensais de mes amis, de moi même ou même de mon peu d'utilité au sein de ce petit groupe.
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Ma remarque fut accueillie avec surprise par la jeune dame. Peut-être s’attendait-elle simplement à ce que je laisse le sujet de côté une fois que j’eus demandé comment elle encaissait le choc. Ma demande s’apparentant alors à une simple politesse afin de ne pas être trop rude de ne pas l’aborder au moins un peu. Cependant, la raison réelle était bien plus complexe. J’étais déchiré entre un besoin de rattacher ma bévue en l’honneur du cow-boy et mon instinct de survie qui me demandait toujours la plus grande discrétion sur la réelle nature des événements. Heureusement pour moi, elle  ne s’y attarda pas suffisamment longtemps pour me laisser croire qu’elle avait compris cela. Elle me confirma tout de même que jamais elle n’aurait laissé Jenn me foutre dehors comme de la chaire à pâtée aux infectés et s’étendit peu sur la question tout en prenant le temps de mentionner la tristesse qu’elle ressentait à l’égard du sort d’un des derniers êtres humains qui lui tenait à cœur.

Alors qu’elle me répondait, j’avais tourné ma tête vers elle pour analyser de nouveau en détail sa réponse. J’y perçus les prévisibles signes de souffrance à la mention du disparu, mais mes sens et mon instinct en arrivèrent rapidement à une confirmation claire. Kelsey avait été ébranlé certes, profondément même, mais elle n’avait pas perdu espoir. Elle avait réussi à encaisser sa douleur suffisamment pour qu’elle soit capable de penser à ce qui lui restait encore.

C’était un réconfort indéniable pour ma propre culpabilité, mais c’était loin d’être suffisant. Kelsey n’était qu’une partie du problème. Ma lâcheté envers le seul et unique homme des environs pour qui je m’étais senti redevable allait avoir besoin de plus que cette petite victoire.

-Je me doute de ce que tu dois penser d'elle... On est tellement différentes. Mais sans elle, et sans Victor, je ne serais sûrement plus là aujourd'hui. Je ne sais pas par quel miracle ils ont bien pu décider de garder avec eux une fille aussi inutile que moi... et je ne leur en serais jamais assez reconnaissante. Je tiens beaucoup à eux.

Même moi je ne pus retenir un sourire à l’entendant parler ainsi. Seule parcelle d’expression que je laissai passer et qui n’eut pas l’air faussé. Il y a deux ans encore, cela m’aurait paru être un exploit infranchissable, mais mon masque c’était effrité et il n’était plus aussi étanche qu’avant.  

-Effectivement, nous n’avons pas commencé avec les plus agréables premières impressions. J’aurais probablement dit exactement cela il y a quelques jours, mais je suis capable de faire la part des choses. Elle m’a sauvé la vie et ce n’est pas rien de nos jours. J’aimerais bien vous rendre la pareille un jour, mais je n’ai pas les compétences pour ça malheureusement.

Cette petite remarque me ramena très loin en arrière, lorsque j’avais proposé à Laura de faire l’une des seules et uniques choses concrètes que ma formation d’historien m’avait apprises à faire, à savoir faire un récit des faits passés. En l’occurrence c’était pour honorer la mémoire d’une femme qui était sur le point de s’éteindre sans que l’humanité apprenne ce qu’elle avait fait et sacrifié. Aujourd’hui, je n’en voyais toujours pas l’utilité…

Sans prendre le temps de refermer la faille de mon masque, je penchai la tête de côté avec un air légèrement amusé.

-Inutile, vraiment? Si je me fie à William, tu te débrouillais bien avec l’Académie. Tu étais sentinelle je crois pas vrai? On ne met pas quelqu’un sur les remparts si on ne lui fait pas confiance et encore moins si on juge qu’elle n’est pas compétente. Et puis si tu es encore en morceau ça ne peut pas être parce que tu as été chanceuse durant 6 ans. Personne ne l’est indéfiniment…

Le visage de détresse de Jules revint hanté mon esprit un court instant alors que je voyais les crocs décharnés de l’infecté s’enfoncer dans son cou avec voracité.

La vision me fit trembler légèrement et je détournai ma tête loin de mon interlocutrice par réflexe. Mais une seconde image remplaça l’autre et m’aida instantanément à me calmer. Ma grande sœur et mon meilleur ami, côte à côte dans leur nouvel espoir… Hope. La toute dernière phrase de Kelsey résonna avec un écho de honte dans ma tête : « Je tiens beaucoup à eux. »

Je tenais énormément à Cloé et David et contrairement à Kelsey, j’avais choisi de m’éloigner de ceux qui comptaient pour moi…? Quelle connerie j’avais faite. En pensant à Cloé, je ne pus empêcher mon esprit de faire des parallèles entre les deux femmes. Toutes les deux foncièrement bonnes, portés vers les autres, pleine d’abnégation.

-Tu me fais penser à ma sœur, Cloé, lui dis-je spontanément après avoir observé son visage quelques secondes. Elle s’est longtemps cru un poids mort et a passé au travers d’atrocités que seul ce monde de merde peut nous offrir, et même si elle n’a jamais eu l’adresse de moi ou de mon frère pour survivre, elle avait un atout dans sa manche. Elle avait l’âme d’une survivante, capable de surpasser ces horreurs et de grandir malgré elles. Dis-toi que si tu t’es rendu jusqu’ici, ce ne peut pas être une simple coïncidence, c’est que tu t’es démené pour y arriver.
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Un léger sourire nostalgique prit place sur mes lèvres. Il est vrai qu'aux côtés de William j'avais pu gagner en confiance et me former à la défense de notre petit bastion improvisé... Mon regard se tourna vers Caleb lorsqu'il me compara avec sa sœur. Il tenait à me faire comprendre que je ne pouvais pas devoir ma survie qu'à la chance, et j'appréciais son geste. Après tout, il ne nous devait rien, à moi et mes états d'âmes... Et d'un autre côté, j'étais contente d'en apprendre un peu plus sur le mystère que représentait Caleb. Ainsi, il avait un frère et une sœur. Mais pourquoi n'était il pas avec eux... ? Etrange, à l'entendre on pouvait comprendre qu'il devait se sentir proche de sa fratrie pourtant.

« Est-ce que... tu les as perdus.. ? » demandais-je maladroitement. Poser cette question me rappela inexorablement la perte de mon propre frère... Il me manquait tellement. Comme si une partie de moi s'en était allée avec lui. Au jour d'aujourd'hui j'en souffrais encore. « Excuse moi, c'était déplacé. » m'excusais-je presque immédiatement en me rendant compte que ce genre de question, en plus de ne pas se poser, pouvait raviver de douloureux souvenirs chez le grand brun.

Frottant mon bras droit en soupirant, pas très à l'aise, je levais les yeux vers le ciel. « J'avais un grand frère, on a erré pendant plusieurs années après l'épidémie. On se débrouillait très bien tous les deux, jusqu'au jour où notre solitude a commencé à me peser, et je lui ai demandé de rallier Safepoint... Et dans les tout derniers kilomètres, alors qu'on terminait la route dans un camion blindé avec d'autres survivants, on a été attaqués. J'ai perdu connaissance. A mon réveil j'étais dans l'enclave et Matthew avait tout simplement disparu. Pas de cadavre, pas de trace, rien du tout... William m'a beaucoup aidé, je suppose qu'il a été comme un autre grand frère pour moi, un nouveau modèle à suivre... »

Un sourire triste aux lèvres, je concluais. « Je leur dois en grande partie à tous les deux d'être encore en vie aujourd'hui. Eux ont disparu, et moi je suis toujours là... Ils me manquent. C'est difficile d'être séparé de sa famille. » Le visage de Victor ainsi que celui de Jenn s'imposèrent à mon esprit presque immédiatement. J'en avais trouvé une autre, certes, mais elle n'effacerait jamais l'absence de ceux qui étaient partis... J'allais juste devoir apprendre à vivre avec, aussi dur cela pouvait-il être.

« Tu vas quitter Salem, retourner à Safe Haven ? » demandais-je d'une petite voix, après quelques minutes de silence. Est-ce qu'il planifiait déjà de nous quitter ? J'étais presque sûre qu'il partirait sitôt ses blessures totalement guéries. Mais je ne le souhaitais pas. Caleb avait l'air d'être quelqu'un de bien, et je n'avais pas envie de l'imaginer retourner seul s'aventurer dans Salem. De plus, si les Raiders l'avaient poursuivi, peut être le cherchaient-ils encore.. ? « Tu sais que tu peux rester autant de temps que tu le souhaites avec nous n'est-ce pas ? » lui lançais-je timidement de façon totalement inattendue.


Dernière édition par Kelsey S. Williams le Mer 15 Juin - 19:00, édité 1 fois
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Mes paroles misèrent dans le mille, non sans surprise pour moi… C’était la première fois depuis des années que j’arrivais à prodiguer conseil ainsi, comme au bon vieux temps. Cette preuve ne fit qu’aggraver ma frustration de ne pas avoir pu trouver la Famille ou l’Académie encore en un morceau pour m’accueillir et m’aider à retrouver ce chemin que je croyais inaccessible. Je doutais très souvent de pouvoir y arriver, et de m’être lancé dans une quête stupide, sans but, ni fin.

-Est-ce que... tu les as perdus…?

Un seul… Pensais-je à moi-même, ne refusant presque jamais une occasion de retourner le couteau dans la plaie.

Mon expression fut suffisante. Je n’avais toujours pas pensé à refermer la faille qui s’était lézardée dans mon masque stoïque et elle vit aisément mon expression troublée lui répondre. Elle préféra rapidement enchaîner sur un autre sujet, non sans s’être préalablement excusé. Je ne lui en voulais pas bien sûr, qui lui en voudrait. La mort, bien plus que la vie, était l’état naturel du monde dans lequel nous devions nous démener.

Elle profita de la perche que je lui avais tendue pour parler de sa propre famille. Son frère qu’elle avait également perdu. Je voyais mieux le lien qui avait uni William et elle. Lorsque nous en avions discuté il y a quelques semaines, j’avais compris la puissance du lien qui les reliait, mais il ne m’avait pas beaucoup parlé des circonstances qui l’avaient forgé. Je ne pouvais qu’y reconnaître le caractère du cow-boy. Aider ceux dans le besoin et les encadrer d’une amitié indéfectible rendait totalement unique ce colosse boiteux si attachant.

Colosse que j’avais abandonné à une mort certaine…

De nouveau, la culpabilité s’écrasa sur moi comme une lourde chape de plomb. Comme pouvais-je simplement parler nonchalamment avec Kelsey comme si je n’avais rien à voir dans le sort de son ami…?

Elle avait senti dès mon réveil que quelque chose clochait dans mon histoire… Si elle n’avait pas encore mis le doigt sur le problème, il n’y avait aucune garantie qu’elle ne verrait pas clair dans mon histoire un de ces jours.  Et à ce moment-là, je n’avais aucune idée de comment elle et son groupe réagiraient.

Changeant de sujet, elle lança tout bonnement la question de ce que j’allais faire de mon futur. Retourner à Safe Haven, ou rester avec eux. La première serait une idée judicieuse, clairement, mais j’avais à peine survécu à ma descente vers le sud durant le mois de mars, et c’était alors que j’étais bien nourri, équipée, et disposant d’une voiture qui m’avait fait parcourir le 3 quarts de la distance. Avec l’état actuel des choses, je ne me rendrais pas très loin…

Cependant, je sentais quelque chose dans son timbre, une sourde inquiétude, voire même de la sollicitude. Une question qui faisait littéralement passer la conversation du coq à l’âne avait souvent un motif, j’avais l’impression ici qu’elle voulait savoir si j’allais les quitter étant donné que je leur avais parlé de mon histoire et d’où je venais réellement. La question aurait été banale si ce n’eut été de cette touche d’appréhension de me voir partir. Kelsey avait le cœur d’une enfant douce qui ouvrait avec innocence ses bras à ceux qui l’approchaient, sans aucunes arrières pensées. Et pour une raison que je ne cernais pas, je semblais en faire partie. Bien entendu, ce n’était que de ma perspective que je ne le méritais pas. Quelle image lui avais-je donnée si ce n’est d’une victime brisé par la cruauté des Raiders? La vérité était tellement plus simple, pitoyable même…

Tout cela, mixé avec l’assurance que j’étais la bienvenue chez eux n’aida en rien le dégoût que j’avais de profiter de leur hospitalité…

-J’aimerais bien. Ma sœur et mon meilleur ami y vivent toujours. Commençais-je d’un ton maintenu volontairement neutre comme je le faisais depuis des années. Malheureusement, c’est impossible actuellement. Lorsque je suis revenu à Salem, j’ai littéralement failli y laisser ma peau et j’étais bien mieux outillé pour un tel voyage que je le suis actuellement. C’est sans compter les Raiders qui hantent toujours les environs… Non, pour l’instant je vais surtout tenter de me préparer à ce voyage pour y faire face lorsque le moment viendra.  

Je laissai ma phrase en suspens. J’espérais que cela suffirait pour lui laisser croire que je comptais attendre ce moment avec eux, mais je venais momentanément de me faire à l’idée. Je quitterais leur refuge, dès demain… Avant que je sois forcé au pied du mur et que mon secret soit dévoilé.

-Que comptez-vous faire pour ces Raiders? Vous savez que vous ne resterez pas caché éternellement, et pourtant vous ne souhaitez pas vous arranger pour quitter les parages. Si j’étais toi, je te dirais d’essayer de les convaincre de partir d’ici. Quelles attaches vous restent-ils vraiment dans ce trou perdus?
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Mon regard fixé sur Caleb essayait de déchiffrer le masque de neutralité qu'il conservait en tout temps.. Qu'avait-il à cacher pour ne jamais briser sa garde, pour ne jamais se laisser aller à ses émotions ? Sûrement un passé lourd qu'il souhaitait garder pour lui.. mais qui ne possédait pas de fardeau sur la conscience au jour d'aujourd'hui ? Un soupir traversa mes lèvres et je détournais les yeux en l'écoutant. Il ne comptait apparemment pas partir tout de suite, préférant d'abord se préparer au mieux à son futur voyage retour pour Safe Haven. Mon regard se fit rêveur. Retrouver un semblant de vie civilisée, j'aurai tellement aimé... Mais le canadien avait été clair sur ce point : ne pouvait pas s'y rendre qui le souhaitait. La route y menant était longue, sinueuse, emplie de dangers... Mais le péril n'était-il pas à la hauteur du semblant de paix que l'on pouvait trouver dans une enclave sécurisée telle que Safe Haven ou feu Safepoint ?

En un sens, sa réponse me rassura. Il ne comptait pas partir tout de suite. Je n'aurai pas su expliquer pourquoi, mais j'avais cette capacité à forger un attachement significatif pour la plupart des personnes qui croisaient mon chemin. Dans un monde tel que le notre était devenu, cela relevait plus de la malédiction qu'autre chose je suppose. Caleb détourna ensuite la conversation vers le problème majeur qui rôdait à Salem : les Raiders. Il me suggéra de convaincre mes compagnons de fuir en me demandant ce qui pouvait bien nous retenir ici. Levant les yeux vers le ciel, mon expression se fit pensive. Je comprenais ce qu'il voulait dire et sous entendait... Et je n'étais pas sûre de comment répondre à sa question, si ce n'était par tout un tas d'autres.

« Je ne sais pas trop tu sais... A vrai dire, je crois que je suis juste fatiguée de fuir, encore et toujours fuir... » ma réponse terminée dans un murmure pouvait paraître stupide, j'en avais conscience, mais c'était ce que je ressentais. « Peut être bien qu'en attendant comme nous le faisons ils finiront par nous tomber dessus, je n'en doute pas... Mais peut être qu'en tentant de nous échapper demain nous attirerons leur attention et qu'ils nous attraperont ? » Un véritable jeu du chat et de la souris grandeur nature. La mort à la clef. « Et puis en soi, une fois qu'ils auront fini d'éradiquer tous les survivants de Salem, ils se déplaceront sûrement et recommenceront ailleurs. Et à ce qu'on en sait, pour le peu que ça représente, ils ont de meilleurs moyens de se déplacer que nous. Ils sont organisés... Ils sont là pour tuer, pour détruire. »

Baissant la tête en soupirant, je ramenais mes genoux contre ma poitrine et les enserrais de mes bras fins. « Au fond... Je crois que cette fois on ne peut tout simplement pas les fuir. Si seulement tous les survivants isolés de Salem pouvaient se réunir, ne former qu'un seul et même groupe... peut être que nous aurions une chance de pouvoir nous défendre ? Et puis, ils doivent avoir un but, pourquoi feraient-ils tout ça sinon ? Je ne crois pas qu'une organisation pareille ne se soit construite que dans le but de tuer des gens, pour le simple plaisir du sang... » j'étais littéralement en train de laisser suivre à Caleb le cours de mes pensées sur le sujet des Raiders. Un léger sourire triste prit place sur mes lèvres. « Tu dois penser que je suis stupide. William m'avait un peu parlé de la Famille. Si même des gens comme eux, entraînés et efficaces, n'ont pas su résister aux Raiders, je ne me fais pas trop d'illusion pour nous... »

Mes sourcils se froncèrent, et je me mordillais la lèvre inférieure. « Mais j'ai envie de garder espoir. Et je n'ai pas envie de fuir en laissant derrière nous prospérer un tel groupe de malades mentaux. Il y a bien quelque chose à faire... Il y a toujours quelque chose à faire... » ma voix s'éteignit dans un murmure. Je tournais finalement mon regard, véritable fenêtre sur mon âme, pour le planter dans celui du canadien. Cessant de me mordiller la lèvre, je lui fis un sourire plein de douceur comme j'en avais le secret. « Tu te dis que je suis folle c'est ça ? »
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Se faire rappeler la présence des fous furieux qui avait réduit à néant le semblant de vie que nous avions réussi à nous créer crispa Kelsey. Je comprenais très bien d’où cela provenait… Je me remémorai moi-même la peur indescriptible qui me parcourut l’échine lorsque je me revis en train de courir dans un champ au mois de mars, traqué depuis des heures par ces êtres sanguinaires. Je me serais attendu à ce qu’elle supporte l’idée puisqu’elle n’avait clairement pas un comportement agressif, mais sa réponse m’apparut d’une logique difficilement contestable.

La lassitude de fuir, le risque même qu’il y ait à tenter cette voie, et la futilité du geste si les terribles pillards se déplaçaient vers leur nouveau lieu de vie. Comment envisager cette possibilité en sachant que malgré tout l’effort qu’on y mettrait, on pouvait se retrouver au même point de départ? Tant qu’à tomber, aussi bien faire payer le malfrat en se défendant bec et ongle, elle-même qui n’avait clairement pas une nature agressive semblait se rejoindre à cette opinion.

En effet, elle se lança dans une réflexion à voix haute où elle semblait espérer un miracle d’altruisme et de bonté. Un monde où les gentils survivants de Salem s’uniraient contre l’oppresseur qui nous voulait tous du mal. La triste vérité… C’était qu’il n’y en avait plus de réels gentils… Tout était très relatif d’un groupe de survivants à l’autre et généralement, ceux qui ne sont pas avec soi sont toujours considérés hostiles jusqu’à preuve du contraire. Bonne chance pour l’unification donc.

Je ne sais pas ce qu’elle remarqua dans mon visage pour se refermer ainsi, serrant ses jambes contre elle en donnant l’impression de se protéger des faits accablants que nous cessions de ressasser depuis tout à l’heure. Comme pour accentuer l’idée d’être ainsi assaillie par la réalité, elle dit d’une petite voix avec un sourire rayonnant à l’image du soleil qui plombait l’Oregon.

-Tu te dis que je suis folle c'est ça?

Même moi je ne pus retenir un rictus amusé de se dessiner sur mes traits. Un exploit dont elle pouvait bien prendre le mérite.

-Folle… Non jamais, je n’ai pas été élevé pour juger les dames ainsi. Lui dis-je avec un ton légèrement plus doux. J’ai toujours dit que nous étions tous fous à notre manière, mais que seules quelques personnes le reconnaissent. Tu es simplement optimiste. Trop peut-être pour l’univers actuel, mais je dis ça parce que je n’ai pas eu beaucoup d’occasions d’espérer à croire en l’optimisme. Peut-être y a-t-il raison de croire que les rares survivants se ligueront contre la menace, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain.

Intrigué par sa certitude, je lui demandai d’un air instigateur.

-Tu sembles cependant avoir plus que de l’espoir derrière ton idée. Tu dis ne pas vouloir baisser les bras, d’en avoir assez de fuir. Ça me laisse croire que tu crois que c’est quelque chose probable, ou à tout le moins possible. Qu’est-ce qui te donne cette impression? Que crois-tu qu’il y a réellement à faire pour y remédier?

Je posais cette question sans attendre de réponse. Peut-être qu’elle murissait cette pensée depuis plus longtemps que je ne le pensais, mais j’avais surtout l’impression qu’elle avait dit cela sur le coup de l’espérance.

Prenant conscience du fait que je semblais simplement me lancer dans une campagne de sabotage, je secouai la tête avant qu’elle ne m’ait répondu en grognant d’agacement face à mon propre pessimisme.

-Pardon… J’ai l’air de vouloir tout remettre tes options en question. De ne pas les considérer vraiment… C’est juste que j’ai vu trop de fois de bonnes intentions mal se solder puisque nous refusions de voir que l’illusion qu’elles nous offraient pouvait cacher milles autres résultats terribles.
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