Ce n’était pas possible, je devais être maudit pour en arriver là, j’avais tous pour moi, j’étais né au bon endroit et au bon moment, mon père était riche, réputé et haut placé. Je devais le succéder, tôt au tard et de gré ou de force. Mon avenir était tracé et j’avais déjà fait mes preuves, je n’étais pas un fils à papa, bien que du contraire, on commençait à dire « pourvu que j’ai affaire au fils et pas au père ».
Malgré tout, les circonstances du passage du relais du père au fils n’ont pas été glorieuses. Pour rappel, mon père est mort lors d’un festin organisé pour son anniversaire. Il a été abattu devant tous ses proches, d’une balle à bout pourtant (voir biographie). Quelques jours plus tard, je devais le boss et je repris les affaires là où elles étaient arrêtées. Cependant, quelques semaines plus tard, voilà que l’héritage de mon père vaut 0 dollar et 0 centimes, rien, nada, quedal, pas un bal. Quel triste parcours mais j’aurais droit, un jour, à mon heure de gloire et ce malgré que mon nom MONROSE ne veuille rien dire à personne. Je plierais tout le monde à ma volonté, comme je l’ai fait avec Ed !
Ceci dit, réveille difficile, nuit agitée, peu de confort, on dort où peut. Ed a réussi à sécuriser le périmètre, personne ne peut entrer sans faire de bruit. Cela l’évite à faire des nuits blanches à faire la garde.
Mais, ce matin, j’ai pris une décision, je sors de ma tanière et je pars affronter mon destin, je file vers le nord et en direction du centre de Salem afin d’y trouver un refuge qui me permettrai de me développer et, si possible, des associés… Autre que ceux qui veulent ma peau et ma chair fraiche afin d’y trouver un repas digne d’un masterchef.
La marche a été longue mais sans embûche. Nos déplacements assez lent mais surtout prudent et sans bruit. Nul besoin d’attirer l’attention mais si, en journée, nous voyons le danger de loin. Le chemin le plus court et la ligne droite mais, malheureusement, nous avons, souvent, dut changer notre itinéraire en court de route car les zombies sont partout. Je ne n’avais jamais vu autant depuis ma sortie de prison. Nous sommes vraiment au mauvais endroit mais si je veux trouver des rescapés, je ne dois pas filer à l’horizon avec comme seul et unique compagnon ce vaut rien de Ed.
J’arrive devant un grillage, avec au loin, un chantier je dirais.
Je longe le grillage jusqu’au portique, cela semble être l’entrée du chantier, il y a divers bâtiments, à gauche, à droite, au centre, un peu plus loin. Cela semble parfait pour un refuge mais il va valoir tout visiter et sécuriser le tout. Cela prendra du temps… Et en espérant ne pas devoir déloger des Z… Ni des vivants.
Le soleil est déjà fort dans le ciel, je ne vais pas m’aventurer plus loin que nécessaire. Près de l’entrer, un petit porte-à-cabine semble servir de bureau pour les fournisseurs entrants et sortant j’imagine. Je vais y entrer, prudemment, la fouiller et la sécuriser.
Ed passe devant, il connait la procédure depuis le temps. Je dégaine mon arme et pointe la fente de la porte. Il ouvre d’un coup sec la porte sans l’ouvrir entièrement. L’ouverture de la porte ne déclenche aucun bruit de surprise à l’intérieur, le calme continue à dominer l’ambiance générale de la situation. D’un second coup sec, il ouvre entièrement la pièce et le calme persiste. La tension peut diminuer et j’entre dans le local. Mon œil est directement attiré par un flacon médical. Qu’est-ce ? Des antidouleurs, allez hop, dans le sac à dos.
- Nous resterons ici jusqu’à demain matin. Tu peux te poster entre la porte et la fenêtre, le moindre bruit, tu gardes ton calme et tu mènes ton enquête. En silence !